Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Suite à un recours au Conseil d'Etat, Electrabel retire son projet éolien le 15 mai 2002.

Voici des raisons officielles de ce retrait.

Electrabel retire son projet éolien à La Roche en Ardenne

     Voici un recommandé reçu suite à un recours au Conseil d’État contre ce projet ruineux. Extrait de la Notification 12358 et de l’annexe REC.PU/08.97. Fait à Namur, le 15 mai 2012, et signé par le Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et de la Mobilité, Philippe HENRY.

     « Suite à l’arrêt du Conseil d’État n°217.656 du 1er février 2012, …(voici) l’arrêté ministériel, constatant qu’il n’y a plus lieu de statuer ... , la société Electrabel ayant retiré sa demande. »

Dans l’annexe, on lit :

« L’enquête publique … a suscité des remarques et observations portant principalement sur :

  • l’inadéquation du site proposé car :
  •      à proximité de villages typiquement ardennais ;
  •     à proximité de milieux habités ;
  •     situé en ligne de crête ;
  •     déterminé au hasard ;
  •     situé sur un couloir de migration important ;
  • la détérioration du paysage et d’un site naturel repris dans le périmètre du PNDO ;
  • les lacunes observées dans l’étude d’incidence ;
  •      photos montages ne permettant pas d’évaluer le caractère mobile des éoliennes ;
  •      potentiel venteux non étudié ;
  •      risque non étudié lié aux nouveaux types d’éoliennes et de turbines proposés (bruit, risque de chute, débris de pales, …) ;
  •      information contradictoire sur la puissance des éoliennes ;
  •      nuisances causées par le projet minimisées ;
  • l’impact défavorable sur le tourisme ;
  • la dévaluation financière des terrains avoisinants ;
  • le manque d’information pour évaluer l’installation de turbines à proximité immédiate d’une zone habitée ;
  • le bilan négligeable voire négatif des éoliennes sur la réduction des émissions de CO2 ;
  • les nuisances générées par les feux clignotants ;
  • le risque pour la santé des populations riveraines (fatigue, stress, trouble du sommeil ;
  • les impacts négatifs sur la faune et la flore avoisinante ;
  • le coût financier faramineux du projet ;
  • le caractère incomplet du dossier car ne reprenant pas en compte le raccordement au réseau électrique (centrale de   Marcouray) ;
  • le caractère expérimental du projet dont les effets ne sont pas suffisamment connus et appréhendés ;
  • la modification importante du projet depuis l’AVP à la population ;
  • l’existence d’une abondante littérature et études qui tendent à démontrer l’inefficacité et les nuisances de l’éolienne ;
  • l’existence de sites alternatifs non pris en compte par le promoteur ;
  • le problème de balisage des éoliennes ;
  • les problèmes de stabilité du sol (insuffisamment étudiés) ; »

      Il suffirait en principe d’une seule des raisons ci-dessus pour refuser ce projet. On s’étonne que la conclusion économique, écologique et logique n’ait pas été immédiatement prise. On craint que les ministres wallons du parti qui se prétend « écologique » laissent repartir ce carrousel dispendieux pour un nouveau tour de projets ridicules et que les recours nous ruinent. Notre démocratie ne favorise pas les riverains sans défenses. 

      En attendant, savourons cette victoire des habitants de La Roche en Ardenne. Merci à tous ceux qui y ont collaboré. Ils ont fait économiser 56 millions d’euros aux citoyens wallons (soit, le prix des certificats verts pour 3.16 TWh pour un projet subsidié pendant 15 ans). Le total des projets wallons est de de 4500 TWh/an. Cette victoire sauve déjà une petite part du coût de 8 milliards d’euros que la Région wallonne veut prélever (en supplément du prix normal de l’électricité) sur les factures d’électricité des Wallons.

     Les Rochois ont aussi préservé le caractère touristique de leur région, assurant de l’emploi et des revenus pour les habitants. La valeur de l'immobilier à La Roche est un peu restaurée par cette reculade d'Electrabel mais est encore sous la menace de nombreux autres projets éoliens.

       Les Rochois sont ainsi impliqués dans une lutte étrange contre un "big business" sournois qui se justifie en se prétendant vert, mais qui travaille en fait pour les mêmes buts que les producteurs de gaz naturel, peu soucieux de ruiner les consommateurs d'électricité captifs si cela leur rapporte un petit avantage. Cette politique risque d'entraîner la Wallonie dans la situation financière de la Grèce. On observe avec désolation que le mouvement politique vert qui veut ériger partout ses clochers modernes (transformés en éoliennes inhumaines) est atteint d'une pathologie nouvelle qui lui fait détruire son propre tissu économique et celui de ses concitoyens.

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