Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Qu'est ce qu'un dette pour les Etats et les ménages?

Qui paye pour les suppléments de prix de l'électricité éolienne par rapport aux systèmes classiques?

Quel est le prix de la politique éolienne en Wallonie?

De combien l'éolien augmente la facture de ceux  qui ont un compteur?

Coût de la politique éolienne wallonne

Principes financiers mal compris

        Quand un ménage emprunte pour acheter une maison, sa dette est compensée par une rentrée équivalente à un loyer. Le calcul comptable des risques d’endettement tient donc compte de la rentabilité des placements et de la fortune de l’emprunteur, ce qui est le cas aussi pour les dettes des États, des régions, des communes et des entreprises en partenariat public-privé. Le calcul de la dette publique tient aussi compte du capital productif, tel que les infrastructures de transport et de communication et les zonings industriels.

Calcul de la dette par les agences de notation publiques et privées

         L’installation d’éoliennes est un investissement conséquent, pouvant déstabiliser l’économie. Au moment de la crise financière de 2008, le ministre des finances, M. Reynders, se plaignait déjà que les Belges avaient une compréhension défectueuse des questions financières (Peut-être visait-il aussi les politiciens wallons ?).

       Comme les investissements verts sont une cause non négligeable de la crise actuelle, il est utile de rappeler quelques principes sur les emprunts, les placements, l’endettement, la rentabilité et l’équilibre des budgets, qu’il s’agisse de nations, de régions, de communes, d’entreprises ou de ménages.

       Les calculs comptables, permettant d’estimer la dette d’un pays ou d’une région, ont comme but de mesurer le risque que le débiteur ne puisse pas rembourser ses engagements. La méthode officielle pour comptabiliser la dette n’est pas basée sur le « bon sens » mais est régie par des règlements sous contrôle politique, règlements qui changent rarement et lentement et peuvent ainsi devenir inadaptés ou truqués.

         Les agences de notation privées servaient initialement aux banques pour contrôler les crédits qu’elles accordaient, et les autres placements, vérifiant leur rentabilité et le risque de faillites des emprunteurs. La comptabilisation des dettes par ces agences de notation est en principe faite par des spécialistes compétents, indépendants du pouvoir et impartiaux. Ils suivent l’évolution technique et y adaptent leurs méthodes de calcul sans contraintes politiques. Ils détectent si l’ingénierie financière a trouvé une nouvelle technique pour s’endetter sans que cela apparaisse. Si leurs résultats sont publiés, leur méthode doit être transparente et bien décrite, sinon ils seraient accusés de propager des informations fausses sur le marché financier.

         Dépendant du degré de dégradation de la mentalité politique et de son influence sur les fonctionnaires, il peut arriver que les estimations officielles de la dette s’écartent anormalement de ce qui devrait être mesuré. Les cotes des agences de notation sont alors plus fiables que celles des organismes officiels. Actuellement, les marchés financiers se basent plutôt sur les agences de cotation privées.

Les opérations à assimiler à une dette 

        Une dette provenant de l’émission d’obligations est un engagement de verser des intérêts suivant un calendrier précis. L’État s’engage à des versements mensuels de 100 €/mois pendant 15 ans quand il émet une obligation de 13.342 € (au taux de 4 %). Ce montant apparait dans l’accroissement de la dette.

        En acceptant une éolienne, l’État s’engage à des paiements semblables (par le mécanisme des CV) mais l’astuce est que ce sont les consommateurs et non l’État qui contractent la dette. Accepter de l’éolien est donc fonctionnellement équivalent à une augmentation de la dette, bien que la formulation administrative ait été intelligemment concoctée par le célèbre escroc américain, Ken Lay, pour échapper aux contrôles sur la dette.

        Les investissements publics et la dette d’une nation appartiennent à tous ses citoyens. Les finances d’une nation sont souvent estimées en les divisant par le nombre de ses citoyens. Cela donne la part publique de la fortune de chacun (qui peut être négative). Comme le capital d’un État n’est pas connu (par exemple, la valeur des terrains, des bâtiments publics, des palais de prestige, des parcs ou du contenu des musées), on ne considère normalement que les variations de ce capital et on ignore le capital non productif. La dette publique est l’indicateur le mieux connu.

        L’engagement de payer des pensions proches du salaire complet pour les fonctionnaires et des pensions de survie pour les autres, de même que des soins de santé, représente une dette qui est mal comptabilisée. Par contre, l’investissement en éducation est un capital rentable à déduire de la dette car les jeunes formés rapporteront ensuite par leurs impôts.

        Pour une comptabilité sociale soucieuse de l’intérêt général, on doit additionner la fortune publique et privée. C’est ce qu’il faut faire pour juger de la rentabilité des investissements publics ou des investissements mixtes, publics et privés. 

        L’Allemagne a, depuis 1930, pris soin de limiter son déficit. Les autres pays n’étaient pas si prudents mais ils avaient la ressource de dévaluer pour rétablir une situation financière saine. Ceux qui ont crée le cadre réglementaire de l’euro et de sa banque ont imaginé un système bancal car la plupart des gouvernements sont incapables  d’équilibrer leur budget, ce qui crée la situation présente inextricable où certains pays ont plus de déficit que les autres.

        Cette construction défectueuse a été conçue par la Commission européenne qui a aussi conçu la réglementation sur l’éolien. Ce sont les lobbies qui dictent ce qu’il convient de faire dans la bureaucratie européenne. Les lobbies financiers avaient repoussé tout règlement qui aurait limité la liberté d’émettre des emprunts, de fausser l’équilibre des budgets et de recevoir les bénéfices plantureux qu’ils rendaient possibles, de même que les lobbies éoliens avaient repoussé tout règlement qui serait un frein au développement éolien et aux bénéfices plantureux qu’ils ouvraient.

Pourquoi limiter la dette

        Il est dangereux de s’endetter au delà de sa capacité de rembourser, pour un ménage comme pour un État. Pour empêcher les abus, des lois ont imposé que toutes les décisions politiques se soldant par une addition à la dette soient autorisées par le parlement et pas seulement par les ministres, mais le lobby éolien a contourné ce garde-fou en l’excluant des calculs.

        L’éolien est un  bon exemple pour expliquer la difficulté de calculer le déficit réel, car le pouvoir politique peut tricher en estimant la dette, ou se tromper plus ou moins involontairement.

Augmentation du prix de l’électricité liée à l’éolien

        L’électricité produite par des éoliennes coûte plus cher que par les méthodes traditionnelles. La preuve est qu'il est nécessaire de distribuer des subsides pour rendre cette technologie compétitive, des subsides qui multiplient le prix au moins par trois. Un des subsides pour l’éolien (le certificat vert, CV) est expliqué dans le graphique.  

mécanisme des CV 

        Le gestionnaire du réseau donne à l’exploitant éolien un Certificat vert (CV) pour tout mégawatheure (MWh) produit. Ce CV se vend sur un marché. Son prix moyen actuel en Wallonie est de 90 €/CV. Ceux qui sont contraints d’acheter sont ceux qui produisent de l’électricité à partir de charbon, de gaz naturel ou de nucléaire. Ils sont obligés d’acheter un nombre de CV proportionnel à leur production. Ce pourcentage imposé est appelé « Quota de renouvelable (QR) ». Le quota est de 15% en 2012 mais il augmentera chaque année pour atteindre 31% en 2016.

       Le graphique donne un exemple de situation financière pour trois secteurs de production de l’énergie en 2020. On remarque que les producteurs traditionnels doivent utiliser leurs revenus pour financer les secteurs déficitaires du renouvelable. Cela se fait par des échanges de CV qui rendent les détails de l’opération assez compliqués. Les producteurs éoliens reçoivent un CV par MWh et, en plus, le prix de l’électricité vendue. Ils doivent payer une forte amende s’ils ne peuvent pas fournir ces CV.

         Le prix courant de l’électricité intermittente sur le marché d’ajustement est de l’ordre de 20 €/MWh en moyenne car le gestionnaire doit prévoir et payer des capacités de réserve dans des centrales de backup. Le prix est souvent négatif quand il y a surproduction, ce qui est fréquent de nuit. (La vente d’électricité intermittente est encore rentable pour les producteurs éoliens à moins 90 €/MWh, car cette perte est compensée par les CV). Les règlements du marché de l’électricité incluent d’autres clauses apparemment délirantes et surréalistes mais dont le but caché est de rendre le nucléaire de moins en moins rentable.

        (Les calculs suivants sont faits en supposant que le programme éolien wallon n’a pas encore commencé mais atteindra les objectifs fixés de 4,5 TWh). En étudiant les prix de l’exemple, on constate que le prix de base, qui était de 40 €/MWh, passe à plus du double : 83 €/MWh. Les producteurs traditionnels calculent leur prix de revient avec un bénéfice raisonnable car ils sont en concurrence. Les entrepreneurs tiennent compte du prix de l’énergie dans une région avant d’y créer des emplois. L’éolien est ainsi une des causes indirectes du chômage car l'électricité est d'autant plus chère qu'il y plus d'éolien..

      La production éolienne revient ainsi près de trois fois plus chère (de 40 €/MWh à 115 €/MWh et même plus si un calcul plus détaillé tenait compte de tous les incitants financiers). Les producteurs éoliens reçoivent donc des sommes considérables (518 M€/an en Wallonie), lesquelles sont supposées compenser leurs coûts de production plus élevés.

        Le député Erdekens a pénétré dans la jungle des règlements et des déclarations fiscales pour mesurer quels sont les bénéfices réels des acteurs éoliens (développé plus loin).

Qui va payer le surcoût de l’éolien ? Ceux qui ont un compteur électrique

         Ce sont les consommateurs d’électricité qui sont floués puisqu’ils vont devoir payer deux fois plus cher pour recevoir la même chose (83 €/MWh au lieu de 40 €/MWh). On les console dans cette épreuve en leur faisant croire que ce sacrifice est indispensable pour sauver la planète, sous le couvert des travaux scientifique du GIEC.

        Les sceptiques sont des scientifiques qui ont décortiqué les rapports du GIEC. Ils ont trouvé beaucoup d’erreurs bizarres, toutes allant dans les sens d’une augmentation de la température future, ce qui laisse soupçonner que cette entreprise d’alarmisme sur le réchauffement climatique a produit, plutôt qu’une analyse impartiale de l’état de la planète, une campagne de désinformation pour des buts financiers maintenant révélés. 

          Quels sont les pays les plus émetteurs de CO2 par leur génération électrique : Le Danemark et l’Allemagne qui produisent plus de 50% de leur courant en brûlant du charbon ou du lignite, avec les vrais polluants qui sont émis simultanément : particules cancérigènes, mercure et oxydes de souffre et d’azote. Pourtant ces pays ont le plus grand pourcentage d’écologistes. La France et la Belgique luttent le plus efficacement contre les émissions nocives, grâce à leur production nucléaire.

Les quotas de renouvelable augmentent le prix des Certificats Verts

        Plus le quota de renouvelable est élevé, plus cela raréfie le nombre de CV sur le marché et, suivant la loi de l’offre et de la demande, plus leur prix se rapproche de l’amende (100 €/CV) pour les producteurs d’électricité traditionnelle qui ne trouvent plus sur le marché les CV qu’ils tentent de racheter. Ce prix des CV est ainsi artificiellement gonflé et est intégralement répercuté sur les factures d’électricité. Puisque les CV sont destinés à rendre une industrie (ici l’éolien) compétitive avec les autres, le prix des CV est donc une mesure simple du surcoût de l’éolien (sauf si ce prix est truqué).

         Pour les parcs éoliens prévus en Wallonie, le gouvernement wallon s’est engagé (c'est-à-dire a engagé légalement les consommateurs wallons) à devoir verser aux promoteurs plus de 500 M€/an de CV pendant 15 ans, soit 7,5 milliards d’euros (ce qui sera comptabilisé au fur et à mesure que de nouveaux parcs éoliens seront acceptés). Les lobbies prétendent que cela est une compensation justifiée pour les efforts financiers nécessaires pour lancer cette nouvelle technologie mais ne donnent aucune information pour le vérifier et les travaux du député Erdekens confirment que ces coûts sont incroyablement gonflés.
Même si les CV suffisaient juste pour être compétitif, on devrait se demander si le jeu en vaut la chandelle. Il ne semble pas que le lobby de l’énergie ait jugé utile de faire comprendre aux députés wallons que le problème de la politique énergétique cachait ces énormes engagements, équivalents à une dette.

Chaque parc éolien accepté entraîne l’obligation de rembourser des CV pendant des années

        En acceptant 4,5 TWh annuels d’éolien en Wallonie, le gouvernement s’engage à payer des CV dont le coût total sera (pour 4,5 M de CV au prix futur de 100 €/MWh), de 450 M€/an. Sur les 15 ans pendant lesquels un parc éolien est subsidié, les suppléments verts aux factures d’électricité seront de 4,5 M x 15 x 100 € = 6,75 milliards d’euros jusqu’en 2035. Pour illustrer l’importance de ce montant par une comparaison, la Wallonie a actuellement des difficultés pour trouver comment ajouter 211 millions pour équilibrer son budget en 2012 (Déclaration du ministre Antoine).

Le coût caché de la dévaluation foncière

        En estimant qu’il y a 10 maisons qui sont dévaluées par leur proximité à une éolienne (soit 50 maisons par parc) et qui perdent 20 % de leur valeur (estimée à 200.000 €), soit 40.000 € ou 400.000 €/éolienne, la perte pour 1000 éoliennes est de 400 M€ pour la Wallonie.

Le coût caché de la diminution du rendement des TGV à cause de l’éolien

        Le backup à flamme de 4,5 TWh d’éolien doit produire, pour un coefficient de charge de 20%, 4 fois plus que l’éolien, soit 18 TWh/an, mais l’intermittence force un fonctionnement cyclique qui occasionne une perte estimée de 5%. Le backup produira alors (à 40 €/MWh) 18 TWh pour une valeur de 720 M€/an. La perte de rendement se traduit par une perte de 38 M€/an ou, sur 15 ans, de 570 M€ pour les consommateurs wallons. Le système n’est pas viable puisque la Wallonie est déjà exportatrice d’électricité (surtout nucléaire) et qu’il n’y a pas de justifications pour installer des centrales thermiques supplémentaires mais les contraintes techniques ne semblent pas être examinées par le gouvernement wallon.

Le coût caché des aides à l’investissement

       Supposons que chaque éolienne soit valorisée à 4 M€, le subside pour 1000 éoliennes est alors de 1,6 G€. Ces éoliennes sont supposées fournir la même énergie que des TGV travaillant 6000h par an (68,5%), soit d’une puissance de 750 MW au prix de 0,8 G€/GW, soit 600 M€. Le supplément pour l’installation des éoliennes est donc de 4–0,6 G€ =  3,4 G€. L’État rembourse 40% sur ce prix, soit 1,36 G€. Le prix réel des éoliennes est inconnu puisqu’il n’est pas établi sur un marché libre. Si le fournisseur faisait des rabais secrets de 60%, on pourrait construire un parc éolien sans devoir investir de capital.   

Le coût global de la politique éolienne du gouvernement wallon sera de 8 milliards d’euros

        La modernisation du réseau est indispensable pour l’éolien, mais ce montant de plusieurs milliards d’euros est très difficile à chiffrer surtout dans une Belgique connectée à ses voisins.

         L’organisation des marchés de l’énergie, de sa fiscalité et du contrôle étatique est rendue très compliquée et peu transparente. Il est difficile de calculer les prix réels et il est facile de critiquer tout essai d’y voir clair. Cette « opacité transparente » semble voulue pour camoufler des opérations peu éthiques.

       Au total, la perte des citoyens wallons, équivalente à une augmentation de la dette future de la région wallonne, sera au moins de 6750 + 400 + 570 + 1360 = 8,57 milliards d’euros (571 €/ménage). Une partie (300 éoliennes sur les 1000 attendues) est déjà installée à grands frais. Il reste encore à investir près de 5 milliards d'euros. Le reste du prix serat payé suivant une trajectoire croissante pendant les prochaines 23 années jusqu’en 2035 (15 ans après la construction des dernières éoliennes).

Des parcs éoliens pour l’éternité

        « Les exploitants d’un parc éolien de plus de 15 ans sont invités à considérer une mise à niveau des éoliennes aux derniers standards en matière de puissance et de qualité des machines ». Ce que ce texte du Cadre n’explicite pas est que la durée de distribution des CV aux frais de tous les citoyens repart alors pour 15 ans, même si le remplacement des éoliennes n’est pas nécessaire, mais cette opération est très rentable pour le promoteur et ruineuse pour les consommateurs.

Quels sont les profits des promoteurs éoliens ?

        [Les informations suivantes sont recopiées d’un article « Les éoliennes ? Une pompe à fric ! » publié dans le journal « Vers l’Avenir » du samedi 28 janvier 2012.]

        « Claude Eerdekens, le député-bourgmestre d’Andenne, a fait ses calculs. Pour lui, les éoliennes wallonnes sont une pompe à fric. Selon le député-bourgmestre socialiste d’Andenne, la politique wallonne du développement de l’éolien terrestre fait payer par les contribuables et les entreprises des investissements qui apportent des gains inadmissibles.

        « Il a étudié le cas des éoliennes de Warisoulx. Ces cinq machines (de 2 MW et de 140 m de haut) appartiennent à la firme « Cape doctor SA. ». Claude Eerdekens a étudié le bilan de Cape Doctor. Il y constate que :

  • – le parc éolien a coûté 15 millions d’euros, payé essentiellement (13 millions) par un emprunt. L’apport des actionnaires fut de 2 millions seulement, mais le capital souscrit ne fut que de 150.000 €.
  • – en 2010, le parc éolien a produit 22.000 MWh, vendus 118 le MWh (ce qui est un prix très élevé).
  • – en 2010 également, Cape Doctor a réalisé un bénéfice net de 413.000 €, mais n’a payé aucun impôt (motif : investissement économiseur d’énergie).
  • – Le cash-flow (bénéfice net + les amortissements) a atteint 1.397.000 €.
  • - Le conseil d’administration de Cape Doctor a distribué un dividende, pour 2010, de 200.000 €, pour un capital initial souscrit de 150.000 €, soit un return de 133 % !

      « Conclusion du député andennais : « Le système des certificats verts liés à une multiplication anormalement élevée de nouvelles éoliennes en Wallonie constitue une pompe à fric incroyable pour les promoteurs qui ont pu se lancer dans un secteur où les profits seront payés par le consommateur final et les entreprises ».

       « Il a interpellé le ministre wallon de l’énergie Jean-Marc Nollet sur le sujet. Selon la réponse du ministre, il faut pour un promoteur éolien compter 12 années avant de rentabiliser son investissement. Mis en comparaison avec l’investissement des actionnaires, ce cash-flow indique donc, toujours selon Claude Eerdekens, une rentabilisation de l’investissement des actionnaires en : 1,47 an !

        Conclusion de Claude Erdekens : «Est-on fou en Wallonie et le ministre cautionne-t-il ce dérapage délirant ?». Les certificats verts permettent à la filière éolienne de faire des bénéfices exorbitants.

       Dans sa réponse au député Erdekens, le ministre responsable de l’énergie cache les dessous financiers de la politique éolienne de l’écologie politique. Si l’on additionne les profits de tous les parcs éoliens autorisés par les objectifs ambitieux, on ne s’étonne plus de l’activité des promoteurs éoliens, avides de récolter la grande partie des 7 milliards d’euros extorqués aux contribuables.

Quels sont les profits des coopérateurs ?

       Que les éoliennes concernées appartiennent à une entreprise privée ou à une coopérative, le prix de l’électricité augmentera également pour les consommateurs. On ne peut pas demander de n’être fourni qu’en électricité nucléaire qui n’émet pas de CO2, ni de ne payer que le prix de revient du système de production choisi. Y a-t-il une exception pour l’énergie renouvelable ? Peut-on avoir une réduction du prix du courant si l’on est fourni par des éoliennes locales, que l’on soit coopérateur ou que la commune le soit ? Certaines coopératives le prétendent mais la réduction de prix est minime et aucun texte légal ne garantit ce droit. Une coopérative fait elle les mêmes profits que Cape Doctor ? Aucun exemple n’est connu.

        Une coopérative peut-elle s’assurer que ses membres sont bien les riverains des parcs qu’elles  possèdent ? Les exemples montrent que les coopérateurs sont surtout les fondateurs de la coopérative et habitent n’importe où. Les parts se revendent sans obligation de résider quelque part. Comme la comptabilité de l’éolien n’est vérifiée par personne, le conseil d’administration d’une coopérative a le loisir d’accaparer les bénéfices avant d’être forcé de les distribuer.

Les éoliennes créent-elles des emplois ?

        La candidate écolo à l’élection présidentielle française, Eva Joly, a précisé son programme éolien. Elle compte faire installer 30 GW d’éolien (environ 10.000 éoliennes), produisant (à 20% de taux de charge) 53 TWh, équivalent à 6,5 réacteurs nucléaires de 1 GW (qui produiraient 53 TWh en 8000 h/an). Elle ignore le coût de la centaine de TGV nécessaires pour le backup et le prix du gaz qu'elles vont consommer. Elle annonce que cela créerait 40.000 emplois d’après sa publicité optimiste.

        En supposant que l'on puisse utiliser les chiffres fantaisistes d'Eva Joly pour un équivalent lwallon, les 4,5 TWh créeraient 3.500 emplois, soit 4,5 emplois par éolienne. On peut créer des emplois durables à partir d’un capital de départ inférieur à un M€/emploi. Avec ce capital, on peut payer à ne rien faire un travailleur à 50.000 €/an pendant 20 ans, impôts inclus. L’éolien ne fournit qu’un emploi d’une durée de 15 ans par MW.

Comment camoufler l’arnaque ?

         Ceux qui comprennent que la continuation de la politique des Verts va encore réduire le pouvoir d’achat des Wallons de 5 milliards d’euros peuvent-ils le faire croire aux victimes. Les médias camouflent actuellement que l'a forte augmentation des prix de l'électricité est due aux éoliennes. Le service de relation publique de la « Cause antinucléaire » a déjà préparé des situations qui permettront de dédouaner le parti vert.

       Une manœuvre observée en France a été d’embaucher une magistrate, partisane convaincue de la cause écologique. Dans une campagne de relations publiques préparée avec beaucoup d’avance, de surprenants articles répandus dans les médias de tous les pays avaient déjà célébré Eva Joly comme une juste indiscutable. Comment expliquer le trucage qui a fait classifier l’éolien en évitant que son coût fasse partie de la dette ?  La magistrate peut annoncer ainsi sans mentir que : « Le soutien aux énergies renouvelables par le système de « tarif d’achat » ne passe pas par le budget de l’État, mais par une comptabilité spéciale avec la CSPE (contribution au service public de l’électricité) ». Quelle différence si cela passe par le budget des ménages au lieu de celui de l’État ? Les ménages devront de toute façon le rembourser mais les citoyens ne verront pas le lien.

        Une autre manœuvre est en cours en Wallonie. Les deux nouveaux présidents du parti écolo, Olivier Deleuze et Emily Hoyos, dont la politique venait de confisquer 7 milliards d’euros en augmentant la facture de courant des Wallons, ont refusé une indemnité de départ de plus de 100.000 €, soit à eux deux, de 3% de la somme extorquée par ailleurs. Les médias ont aussitôt signalé leur désintéressement, ce qui évitera qu’un citoyen se rende compte de la façon dont il a été mystifié par les requins des relations publiques de l'écologie politique.

Dette future de la Région wallonne

         Une séparation financière des comptes du fédéral et des régions est en cours. Personne ne croit que les Flamands ou les Bruxellois bilingues vont continuer à financer les dilapidations écologiques wallonnes. La coopération Wallonie-Bruxelles se limite à l’éducation et au culturel, pas à l’énergie. Tout est donc en place pour que l’équivalent d’une dette éolienne de 8,5 milliards (plus le prix supplémentaire pour le réseau) doive être intégralement remboursée par les Wallons de Wallonie.

        Les lobbies éoliens n’ignorent pas que les consommateurs devront payer ces montants énormes mais Le Cadre fait croire que cela est dû à la spéculation, une activité condamnable : « Afin de réduire les coûts de production se répercutant sur le consommateur, il convient de baliser les principes visant à éviter les effets spéculatifs dans les zones de développement éolien. » Le genre de spéculation que les promoteurs éoliens pratiquent en profitant des CV est une opération financière d’un tout autre ordre de grandeur (disons 100 fois plus vaste).

        Pour les mêmes raisons qui ont rendu impossible de faire payer les banques pour la crise financière, personne ne pourra faire payer les promoteurs éoliens puisque leurs opérations et leurs profits sont légaux, du moins s’ils n’ont pas menti dans leurs communications.

Politique éolienne suicidaire

        La politique éolienne actuellement poursuivie par le gouvernement wallon va aggraver la crise économique, ce qui deviendra de plus en plus évident quand les régions deviendront plus autonomes et que les régions flamande et bruxelloise refuseront de couvrir cette politique écologique suicidaire.

        La stratégie des lobbies éoliens est agencée sur trois manœuvres coordonnées mais incompréhensibles pour les citoyens qui n’imaginent pas les pièges préparés pour les dévaliser. D’abord, on augmente les quotas de renouvelables, puis on fixe un objectif de 4,5 TWh d’éolien onshore et, enfin, on change le Cadre éolien pour que les promoteurs puissent installer des éoliennes partout sans que les riverains ou les communes aient des possibilités légales de défendre leur environnement.

        Le dirigisme, tel qu’il était pratiqué par le stalinisme, devient le mode dictatorial de gouvernement du ministre écolo Henry, lequel autorise des parcs éoliens, refusés pour raisons légales par les fonctionnaires.

       Il est urgent d’empêcher le lobby éolien de faire la loi en Wallonie. Il faut suspendre la politique énergétique wallonne en cours (quotas de renouvelable, subsides exagérés pour 4,5 TWh d’éolien), pour que les Wallons aient encore 5 milliards d’euros de réserve pour ne pas être réduits à la situation actuelle des Grecs. Ce n'est pas l'écologie politique qui va réduire la dette et créer des emplois durables,. Il faut que tous les partis non dogmatiques s’allient, au moins jusqu’à la fin de la crise, comme ils l’ont fait au fédéral, pour chasser les Verts du gouvernement wallon.

        La stratégie verte est de prendre de façon équitable une petite somme d’argent (par les suppléments verts sur les factures d’électricité) chez chaque personne pour enrichir les quelques affairistes qui s’occupent de déploiement éolien. La politique éolienne est le contraire de l’opération « Robin des bois » : « Prendre aux pauvres pour donner aux riches. »

Retour