Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Les sites de défense contre l’éolien citent les noms de promoteurs soupçonnés d’être devenus milliardaires (en euros, en francs belges ou en franc français) grâce à l’arnaque légale qui contraint les pays à payer des subsides incroyables pour l’énergie éolienne au dépens des consommateurs d’électricité.

Comment devenir milliardaire grâce aux subsides éoliens

      Un fabricant d'éoliennes est devenu multimilliardaire en euros, Aloys Wobben, qui a fondé Enercon, un fabricant allemand d’éoliennes. Sa fortune personnelle est estimée à 3,5 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) par Forbes. Enercon a vendu 14500 éoliennes dans 30 pays et est le 4éme producteur d’éoliennes au monde (10 % du marché). Ses ventes annuelles sont de 4 milliards de $.

L’éolien, une méthode ruineuse à préférer au nucléaire

      Le PDG d’Enercon, Aloys Wobben, emploie les arguments des lobbies éoliens pour démolir la concurrence nucléaire ou celle du charbon. Voici l’éditorial (traduit et résumé ici) qu’il publie dans son magazine (magazine d’Enercon N° 2 de 2009)

      « Le développement des énergies renouvelables requiert des centrales flexibles qui peuvent équilibrer les fluctuations de la demande et de la production. Le nucléaire et les nouvelles centrales au charbon nous ramènent à des temps depuis longtemps révolus. Avec leur mode de production inflexible, les centrales nucléaires conservent les vieilles méthodes de production. Les développements d’un réseau électrique et de stations de pompage – compléments indispensables aux productions renouvelables décentralisées - sont bloqués par des firmes géantes inamovibles. Pour ces raisons, après les élections européennes, les nouveaux membres du Parlement doivent corriger la décision désastreuse de promouvoir les investissements dans le nucléaire ».
Cet éditorial fait comprendre les vastes intérêts financiers qui auraient expliqué les énormes dépenses observées lors de la campagne électorale des écologistes antinucléaires et partisans de l’éolien à tout prix.

      Un autre article du magazine Enercon est titré « L’énergie nucléaire met en péril la révolution de l’énergie verte ». D’après un commentaire : "Pour M. Wobben, la révolution de l’énergie verte signifie la croissance dramatique des ventes de sa compagnie grâce aux subsides incroyablement généreux des Certificats Verts (CV équivalents aux tarifs « feed-in »). La politique énergétique souhaitée par Enercon n’est pas une révolution qui rendrait le monde meilleur mais une révolution pour transférer plus d’argent dans les poches de sa compagnie. M. Wobben ne veut pas arrêter le nucléaire à cause des craintes d’un nouveau Tchernobyl mais parce que la croissance de cette industrie concurrente freinerait le développement des éoliennes. La promotion du nucléaire serait un désastre, non pas pour l’Allemagne ou pour l’Union européenne, mais pour Enercon".

      Le gaz naturel, complément indispensable comme backup de l’éolien, augmente la production de CO2 et revient beaucoup plus cher qu’une gestion rationnelle de l’énergie par le nucléaire. Voici des extraits du speech de M. Wobben à la « Colorado Oil and Gas Association » pour promouvoir la lutte contre le nucléaire (juillet 2009) : « Qu’est ce qui arrive quand le vent ne souffle pas ? Est-ce le gaz naturel qui remplit ce vide ? Vous devriez être les grands amis de l’industrie éolienne, vous devriez vous embrassez les uns les autres et marcher en groupe uni pour que la législation antinucléaire soit acceptée. »

Remarques sur les arguments de M. Wobben.

       Le nucléaire permet de réduire la consommation de gaz naturel mais M. Wobben dit clairement que l’on doit supprimer le nucléaire (lequel est tellement économique que le gouvernement belge lui impose une taxe spéciale malgré les règles de concurrence). Le back up éolien au gaz coûte deux fois plus cher que le nucléaire (disons, 60€/MWh au lieu de 30 €/MWh) et il faut y ajouter le prix des CV (Ces certificats verts reviennent 3 fois plus chers que le nucléaire). Le coût total est donc augmenté, pour les 80% de backup par 2 et pour les 20% d’éolien par 3, soit 0,8*2+0,2*3 = 2,2 fois plus cher que si l’éolien n’existait pas. En plus, la sécurité d’approvisionnement du pays dépend du gaz russe (une recette pour ne rien pouvoir leur refuser) alors qu’il est facile de stocker de l’uranium pour survivre des dizaines d’années à un embargo.

Plan pour pourrir la vie des riverains des parcs d’éoliennes

      L'installation de prototypes d'éoliennes à Estinnes aurait du, d'après la description par la Commission européenne justifiant un don de 3,5 M€, être une démonstration du développement d’une grande usine éolienne. Les turbines devraient maximiser la captation de l’énergie du vent tout en réduisant la pollution du paysage et l’impact environnemental.

      Les riverains d’Estinnes ont éloquemment démontré le contraire ! L’installation expérimentale d’éoliennes géantes terrestres à moins de 700 m de zones résidentielles s’est révélée invivable à Estinnes. On n’a pas élucidé comment Enercon a réussi à installer une usine expérimentale de 11 aérogénérateurs géants malgré les lois de protection de l’environnement en Belgique. La Commission européenne a financé ce projet dont les nuisances étaient prévues.

       Le projet a raté. La région est devenue invivable. Il est urgent que ce prototype raté d’usine éolienne soit démonté mais beaucoup d’intérêts financiers sont en jeu. Les riverains ont commencé à s’organiser et ont diffusé une vidéo (visible sur le site Epaw) où ils expliquent la situation insoluble dans laquelle la cupidité des promoteurs et constructeurs éoliens les a plongés, avec la complicité des organisations européennes.

      Malgré ce ratage magistral, le magazine d’Enercon dit que « Remplacer les éoliennes actuelles (de 2 MW) par des E126 (7,5 MW) augmente la production par 230% ». M. Wobben propose donc de remplacer toutes les éoliennes existantes par ces nouvelles éoliennes sur tous les emplacements actuellement occupés par de petites éoliennes. Il affirme que « le projet d’Estinnes démontre clairement que des machines de cette taille peuvent être bien intégrées dans le paysage et son environnement ». On ne peut pas mieux ignorer les plaintes des riverains! On se croit revenu à la mentalité des conquêtes coloniales.

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