Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Remarques techniques à propos de la Réunion d’information préalable : Projet éolien d’Electrabel sur la commune de Nassogne (Grune).

(RIP, 13 octobre 2010, par Electrabel GDF Suez)

Projet éolien d’Electrabel sur Grune

Remarques techniques

Réunion d’information préalable : Projet éolien d’Electrabel sur la commune de Nassogne

       Avant la réunion, Electrabel a distribué un prospectus montrant le plan de son usine éolienne projetée. Les limites de ce plan ne font pas apparaître que l’agglomération de Nassogne est à proximité.
Les remarques suivantes signalent des erreurs techniques ou des désinformations dans ce prospectus. (Les phrases des prospectus Electrabel sont reproduites ci-dessous en italiques brunes).

Turbine éolienne tripale à vitesse de rotation lente. Ce qu’Electrabel appelle une vitesse de rotation lente correspond à une vitesse de 316 km/h en bout de pales. La vitesse de rotation lente est de 20 tours/min, soit un tour en 3 secondes. Supposons un mat de 108m, et des pales de 42m. La vitesse des bouts de pales = diamètre×π/3 = 84×3,14/3 = 88m/s, soit = 60×60×88/1000=316 km/h. Le bruit provient surtout du bout des pales et est amplifié par cette vitesse.

Puissance éolienne de 2 à 3,2 MW. La production annuelle du parc (6 éoliennes) est estimée à 27,2 millions de KWh par an, soit la consommation de plus ou moins 7750 ménages. Cette puissance ne correspond pas aux productions d’énergie. Electrabel, dans sa présentation, a prétendu que les éoliennes produisaient 2280 h par an (le coefficient de charge étant alors de 26%). La puissance serait ainsi de :

 2MW×8760h×26%=4,55 GWh.

     Des coefficients de charge réalistes, qui se déduisent de la production réelle divisée par la puissance réelle des aérogénérateurs, n’est que de 16 à 20 % à l’intérieur des terres en Allemagne et en Wallonie. Avec la puissance nominale maximum du prospectus, on obtient:

 3,2MW×8760×16%=4,48 GWh.

       La production annoncée par aérogénérateur est de 27,2 GWh/6=4,53GWh et est voisine de ces deux valeurs.
Remarquons que l’inspection des installations électriques ne semble pas vérifier la puissance réelle des éoliennes. On a découvert par hasard que les aérogénérateurs d’Enercon à Estinnes avaient une puissance très supérieure à ce que le permis autorisait. Ce surcroît de puissance fait soupçonner que les informations sur le bruit sont aussi biaisées car le bruit est en rapport direct avec la puissance réelle et non avec la puissance nominale. Les estimations de bruit sont-elles basées sur la vitesse du vent au sommet de l’éolienne à 150 m de hauteur au dessus du sol ou près du sol ? Tiennent-elles compte de l’effet de distribution sonore augmenté par la surélévation des crêtes sur lesquelles l’usine est installée ?  

      Electrabel prend rarement des mesures de vent sur site. Elle n’en a pas fait à La Roche en Ardenne et se base sur des logiciels de simulation. On sait depuis les révélations du « Climategate » que des simulations informatiques sont invérifiables et permettent d’obtenir n’importe quel résultat désiré. Cela entraîne donc que les estimations sur le vent et le bruit sont douteuses.

      Les mesures officielles de vent sont faites par un vent moyen donné et le bruit dans ces conditions doit être limité de nuit à moins de 40 dB. Cela évite de tenir compte du fait que les basses fréquences générées par les hélices géantes (qui ont un bruit plus grave que les bruits habituels) sont beaucoup plus gênantes à supporter que les fréquences des bruits normaux).

      Un règlement européen autorise un bruit nettement plus fort quand le vent est plus fort (On dit que cette courbe de bruit/puissance a été établie au Danemark en mesurant le bruit d’une éolienne par vent croissant et en utilisant cette courbe comme « la norme »).
Les 7750 ménages qui sont sensés bénéficier de l’énergie d’une usine éolienne d’après Electrabel consomment chacun 3,5 MWh pour absorber les 27,2 GWh produits par l’usine éolienne projetée. En poursuivant ce raisonnement, les 4,5 millions de ménages belges consomment chacun 3,5 MWh, soit au total 15,7 TWh, mais la consommation totale belge est de l’ordre de 90 TWh. Où est l’erreur ? Les ménages ne consomment presque rien, seulement 15,7/90=17,5% de la production d’électricité, le reste l’étant par les administrations publiques et privées, par du chauffage électrique et par les industries, y compris l’agriculture, la consommation des générateurs d’électricité et les pertes sur le réseau électrique. Moins de 18% de la production électrique est consommée par les ménages.

     Cette façon de mesurer la capacité des usines éoliennes en nombre de ménages est une désinformation pour faire paraître la production comme plus élevée qu’elle ne l’est. La production éolienne est en réalité dérisoire.

      Pendant les périodes de temps pendant lesquelles les éoliennes produisent à fond (10% du temps), une usine éolienne fournit 5 fois plus de puissance que la moyenne citée ci-dessus, de quoi alimenter la consommation instantanée de 38,750 ménages (au lieu de 7750), soit de 130 villages de 300 maisons. Ces villages s’étendent sur une vaste surface où se trouvent d’autres usines éoliennes. Il est clair que la consommation locale est dès maintenant insuffisante pour absorber cette énergie, spécialement de nuit, et le sera d’autant plus que le nombre d’usines éoliennes augmente. La seule solution est de transporter les pointes de cette énergie éolienne intermittente vers des villes et des centres industriels ayant une forte consommation. Ce transport à grande distance occasionne de fortes pertes en ligne.
Comme le réseau est actuellement incapable de transporter ces sursauts d’énergie supplémentaire s’il n’est pas renforcé, on comprend que les lobbies éoliens veulent que le réseau soit renforcé mais ils ne veulent pas payer pour cela, et ils essaient de convaincre (on ne peut que spéculer sur les méthodes pour convaincre) des responsables politiques pour qu’ils décident que ces investissements seront aux frais de l’Etat ou pour voter une loi transférant les frais sur les consommateurs comme cela a été fait pour les Certificats Verts (CV).

Un projet conçu dans le respect de l’environnement du parc. Le site du Tiersain à Grune a été préservé jusqu’ici des lotissements puisque c’est une zone verte. Le projet de l’usine éolienne est prévu en zone verte dans laquelle la construction de maisons est interdite. Cela explique qu’il y ait si peu de maisons sur cette zone remarquable qui ne peut pas être lotie. Détruire une zone verte en y mettant des usines éoliennes dépasse l’imagination des environnementalistes les plus tolérants. C’est un exemple flagrant d'environnementalisme mal conçu (d’après l’expression de Christian de Duve, prix Nobel belge) ou de fausse écologie (d’après la formulation de Claude Allègre, ancien ministre français).

      Le projet se situe en zone paysagère sensible dans la carte Feltz, ce qui y interdit normalement les parcs éoliens. Le projet va détruire une des rares zones vertes encore protégée et très connue des touristes qui passent à proximité pour aller dans la grande forêt qui s’étend au delà de Saint Hubert ou pour observer la faune dans ou en bordure de cette forêt. L’impact sur le paysage sera d’autant plus fort que la ligne des éoliennes, installée sur une crête, dominera les paysage. Comme signalé par des habitants de la région, le site est très riche en faune et est surtout un lieu de passage des migrations de grues, lesquelles pourraient être décimées par les pales tournant à plus de 300 km/h.

      Le parc est traversé par des faisceaux hertziens amenés à se développer. Le conflit - éolien, couloirs hertziens -, a déjà nécessité le déplacement de quelques éoliennes par rapport à une répartition régulière et il empêchera le développement simultané des 2 activités.
Bien que la distance aux habitations puisse être aussi réduite que 350 m en Wallonie, Electrabel a annoncé qu’elle ne présentait plus que des projets où cette distance est de plus de 500 m, ce qui est le cas à Grune-Nassogne. Espérons qu’Electrabel tienne aussi ses promesses à La Roche. Rappelons que les médecins préconisent au moins 1500 m pour éviter des problèmes de santé et que le principe de précaution est déjà largement bafoué par les industriels de l’éolien.

Les émissions induites par l'éolien

Production d’électricité sans aucune émission atmosphérique et aucun stockage nécessaire de produits dangereux. Economie de combustibles fossiles et nucléaires. Par rapport aux émissions d’une centrale à gaz naturel (TGV) en Belgique, la production annuelle du parc permettrait d’éviter l’émission de 12.400 tonnes de CO2. Le caractère autochtone des sources d’énergie renouvelable réduit la dépendance aux importations de combustibles. De fortes émissions de CO2 sont occasionnées par l’intermittence du vent. Les ingénieurs savent qu’on doit étudier l’ensemble d’un projet avant de tirer des conclusions. Pour fournir du courant en flux continu, un projet sérieux doit être calculé en incorporant les centrales thermiques prêtes à prendre le relais de la génération électrique quand le vent faiblit. Ces centrales, indispensables à l’éolien, produisent du CO2. Un système éolien ne satisfait donc pas à la définition de l’énergie renouvelable. Plus les centrales d’appoint sont loin, plus il y a de pertes sur les lignes. Pour fournir du courant pendant les périodes sans vents, un pays doit avoir assez de générateurs thermiques disponibles pour assurer la production totale électrique pendant les périodes de pointe et la  Belgique a du construire récemment des générateurs thermiques supplémentaires (TGV) s’ajoutant aux usines existantes.

       Maintenant que le développement éolien est tel que les fluctuations de production électrique éolienne dépassent les fluctuations de consommation, les centrales d’appoint doivent souvent fonctionner en mode cyclique (beaucoup plus de démarrages et arrêts), ce qui diminue le rendement et augmente la consommation de fuel (gaz naturel et charbon) et les émissions de CO2. En effet, quand une voiture doit souvent s’arrêter et redémarrer dans le trafic, sa consommation peut doubler.

      Il suffit que la perte de rendement des centrales d’appoint en mode cyclique atteigne 20% pour effacer les avantages de l’éolien terrestre, c'est-à-dire que, si le rendement d’une TGV (55%) descend à 44% en régime cyclique où la partie turbine à gaz (rendement de 38%) de l’ensemble hybride (centrale à vapeur et turbine à gaz) d’une TGV prend la charge principale à cause de sa flexibilité pour les variations de puissance, l’éolien ne réduit pas les émissions de CO2.

      L’éolien est déclaré d’utilité publique parce que l’industrie a prétendu que cette technologie fait éviter des émissions de CO2. Cette affirmation n’a jamais été prouvée malgré des demandes pressantes. On a montré que les essais du lobby éolien EWEA pour prouver une réduction de CO2 sont faussés et montrent que l’industrie n’arrive pas à établir qu’elle évite des émissions de gaz à effet de serre.

     Electrabel, qui installe des générateurs TGV, a les moyens de mesurer leur consommation en mode cyclique et donc de mesurer le rendement des centrales d’appoint actuelles, ce qui lui permettrait de mesurer les économies réelles de combustible fossile de l’éolien, s’il y en a. Electrabel doit incorporer dans ses demandes un rapport de ces mesures pour justifier, si cela était possible, l’utilité publique des parcs éoliens en Ardenne.

      Si des mesures de consommation des générateurs thermiques confirment une perte notable de rendement en mode cyclique, une usine éolienne terrestre a un bénéfice négligeable ou même ne sert à rien puisqu’elle n’évite aucune émission de CO2, consomme autant de fuel fossile que s’il n’y avait pas d’éolien terrestre et rend la Belgique tout autant dépendante des importations de combustibles.      

       Il est affligeant qu’Electrabel, une firme d’ingénieurs, distribue ainsi des déclarations manifestement fausses ou orientées sur des avantages supposés de l’éolien, ayant comme seule excuse que cela lui rapporte au détriment des consommateurs d’électricité qui verront le prix de leurs factures et leurs impôts augmenter pour compenser les bénéfices de GDF-Suez.

Les éoliennes fabriquées à l’heure actuelle ont un niveau d’émission sonore très bas. L’expérience montre que le bruit réel est insupportable. Le projet va probablement utiliser des aérogénérateurs Enercon qui sont les éoliennes à vitesse de rotation variable les plus connues.  L’expérience malheureuse d’Estinnes a montré que leurs éoliennes font un bruit lancinant insupportable (Interviews des riverains).

Le projet éolien représente un investissement économique important dans la région. Cet investissement (de l’ordre de 40 G€) aura un effet négatif important sur l’activité économique de Grune et de Nassogne. Ce parc éolien ne donnera aucun emploi durable aux habitants, puisque le gardiennage se fait à distance par télécommunications. Par contre, les pertes pour la région seront sérieuses.

       Personne ne désire s’installer ou venir en vacances à proximité d’éoliennes. La location ou la vente de maisons et de gîtes va subir un recul estimé entre 10 à 30% suivant la proximité du site. S’il y a, dans un périmètre de 3 km autour des éoliennes 200 maisons (valeur 100.000€) dévaluées de 20%, la perte des riverains est de 4 M€. 
Les emplois liés directement ou indirectement au tourisme vont souffrir de la raréfaction du tourisme vert qui est la principale ressource locale, la forêt servant à la fois à attirer les touristes, à multiplier la faune et à exploiter la biomasse de la forêt. Si 10% des emplois (salaire de 10.000€/an) sont liés au tourisme, concernant 1000 travailleurs de Nassogne et des communes voisines, et sont réduits de 30%, la perte est de 10%×10.000×1000×30% =  300.000/an ou 4,5 M€ sur 15 ans.
On comprend qu’une usine éolienne est mieux rentable si l’on n’indemnise pas les riverains.  D’où les efforts des lobbies éoliens de tous les pays pour nier l’impact sur l’immobilier, et pour les régions touristiques, sur la fréquentation des visiteurs.

      La Flandre, même à 5 km du littoral, a beaucoup plus de vent qu’en Wallonie (une éolienne de même taille a une puissance plus élevée : 3 MW au lieu de 2 MW en Wallonie) et son facteur de charge est de 24% au lieu de 18%. Une usine de 6 aérogénérateurs produit donc 2 fois plus d’énergie (55 GWh/an au lieu de 27 GWh/an). Pourtant les Flamands ont compris que le tourisme et l’immobilier seraient fortement touchés par des usines éoliennes. Ils ne mettent des éoliennes qu’en zone industrielle (Zeebrugge). Quels intérêts incitent les politiciens wallons à ne pas comprendre ce simple problème d’économie ?

      Une commune qui n’emploie pas tous les moyens pour s’opposer aux usines éoliennes, par exemple en interdisant l’aménagement de chemins d’accès, est implicitement pour le projet, puisque le gouvernement wallon a déjà montré qu’il peut passer au-dessus de l’avis des communes (Voir ce qui se passe à Leuze) mais doit perdre du temps pour annuler les décisions communales. La commune de Nassogne était représentée par un échevin et une des interventions de l’auditoire a mis en cause son impartialité.

Brochures : Eolien : Rumeurs et réalités. L’énergie verte des éoliennes. Les arguments d’Electrabel sont ceux des lobbies éoliens. Le présentateur d’Electrabel, pour vanter son projet, a énuméré les arguments de la brochure de la région wallonne (RW) : Eolien : Rumeurs et réalités, laquelle était distribuée à l’entrée. Ces arguments sont presque tous faux, dictés par des lobbies éoliens. Le présentateur fait semblant d’ignorer qu’une brochure bien connue, disponible sur Internet, démontre pourquoi la plupart des arguments, appelés « réalités » par les lobbies éoliens, sont faux. Eolien : Rumeurs et Contre-vérités ; La Région wallonne se trompe et vous trompe

      Une différence entre la brochure du RW et celle révélant ses erreurs est que la première est financée par les impôts de tous les wallons et l’autre par des riverains qui se défendent contre les lobbies éoliens et contre les responsables politiques qui sont acquis à ces lobbies.

Remarques sur la brochure L’énergie verte des éoliennes

      Electrabel a aussi distribué à l’entrée de la réunion une de ses brochures, intitulée : L’énergie verte des éoliennes. Outre les erreurs et désinformations indiquées ci-dessus, ce prospectus cite comme référence des études faites par des lobbies éoliens.

       La brochure annonce que des études américaines montrent que l’implantation des éoliennes n’a que peu d’impact sur le marché immobilier. Ces études américaines ont depuis longtemps été prouvées non valides. Ces études sont, soit non documentées, auquel cas personne ne peut vérifier si elles sont valables, soit fausses. Les chercheurs qui ont fait ces études signalent qu’ils n’ont pas de données suffisantes pour conclure à l’effet des éoliennes sur l’immobilier mais leurs conclusions sont reprises par des lobbies éoliens qui résument l’étude en prétendant qu’elle n’a pas trouvé d’impact significatif, un jeu sur les mots qui en dit long sur les méthodes des lobbies.

      D’autres études immobilières montrent que la valeur des maisons augmente régulièrement avec l’inflation, qu’il y ait ou non un parc éolien. Ce que ces études ne mesurent pas est, qu’au moment où un parc éolien est décidé, la valeur des maisons baisse de 10% à 40%. (C’est impossible à mesurer s’il n’y a pas des maisons identifiées vendues à la fois avant et après). 

       Les méthodes des sondages wallons pour faire croire que les riverains aiment l’éolien sont primaires, montrant que le niveau d’éducation technique de certains responsables wallons est à la hauteur des scores des écoles wallonnes. Alors que 93% des wallons préféreraient que les éoliennes soient installées en Flandre, l’étude conclut qu’une majorité souhaite le développement éolien par des astuces expliquées sur cette page.

     Les études sur la cause de mortalité des oiseaux comparent les moineaux mangés par les chats et les rapaces rares qui risquent l’extinction en percutant des éoliennes (aigle américain, milan noir en Europe). Les études sérieuses montent une mortalité significative des rapaces. Les chauves-souris sont décimées par la dépression d’air à proximité des pales, même sans être touchées par les pales. Les insectes nocturnes, tels que les moustiques, pourront proliférer sans prédateurs.
Electrabel tente de rassurer les riverains en disant qu’elle construit suivant les normes mais toutes les éoliennes sont construites suivant des normes et cela n’empêche pas les accidents.

      Electrabel ne signale pas que la remise en état du terrain après 15 ou 20 ans va laisser dans le sol (à 80 cm sous le sol) un socle de 1000 tonnes ou plus (si le mat est construit en béton).

Les morts de l'éolien

       Bien qu'aucun riverain n'ait été tué par des éoliennes, le bilan est lourd parmi les ouvriers de la construction et de la maintenance. Par unité d’énergie produite, le nombre d’ouvriers tués est beaucoup plus important dans l’éolien que dans le thermique.

Le vent peut-il être prédit en pratique ?

      Electrabel prétend que ses logiciels lui permettent de prédire le vent mais on peut constater que dans les publications et les congrès scientifiques, personne n’a réussi jusqu’ici à faire des prévisions meilleures que celles de bon sens (« S’il y a du vent, cela va continuer dans l’heure qui suit »), qui ont une chance sur deux d’être correctes si la prévision concerne le vent moyen mais pas ses fluctuations. Il est difficile de prévoir deux heures à l’avance si le vent sera de 6 ou de 5 Beaufort, alors que cela divise la production par deux.

Le vent en mer, bien plus soutenu

         « Partout où le vent souffle fort et de manière abondante (c'est notamment le cas en mer), l'éolien jouit d'un environnement d'exploitation prometteur. » (Tiré de la brochure de Suez "Energies renouvelables").

      La brochure Electrabel développe pourquoi on n’installe pas toutes les éoliennes en mer, alors que (Suez, qui a racheté Electrabel) disait elle-même dans ses précédents documents publicitaires (2005) que l’éolien offshore, contrairement à l’onshore, est prometteur car il y règne un vent fort (coefficient de charge de 38%, le double de celui en Ardenne) et un vent régulier, assez constant, (ce qui réduit fortement le nombre de cycles et les pertes de rendement des centrales thermiques d’appoint). L’offshore est écologiquement valable, bien que trop cher par rapport à d’autres solutions. L’onshore n’a comme seule justification que de transporter l’argent des consommateurs dans la poche des promoteurs, les trois quarts des sommes étant perdues au cours de cet échange surréaliste.

      La brochure Electrabel annonce : « Aujourd’hui, la mer ne représente pas encore une alternative valable à l’ensemble des parcs éoliens onshore ». Cette déclaration n’est pas une explication mais un diktat. La position d’Electrabel n’est pas en accord avec la tendance internationale sur les développements éoliens, puisque qu’elle est en désaccord total avec celles du Danemark qui ne construit plus de parcs onshore depuis 2003 et celles de l’Allemagne qui vient de décider de stopper les constructions de parcs onshore. Ces deux pays construisent exclusivement de l’offshore et autorisent seulement le remplacement d’anciens aérogénérateurs onshore par de moins usagés.

      La brochure Electrabel annonce : « Afin d’obtenir les objectifs en matière d’énergie renouvelable, les éoliennes terrestres demeurent indispensables ». C’est faux car « Vent de Raison » a montré que les objectifs en matière d’énergie renouvelable peuvent être obtenus uniquement avec de la biomasse et de l’offshore sans aucun éolien onshore.

      Pourquoi ce qui est valable en Allemagne ne le serait-t-il pas en Belgique ? Electrabel est-elle incapable d’envisager la réalité comme les pays voisins ?

     Electrabel cite les URL des lobbies éoliens mais pas ceux des opposants qui pourraient remettre les réalités en place et lui apprendre qu’elle participé à une arnaque, contrairement à ses déclaration de responsabilité sociétale.

      D'autres information sur l'inutilité des éoliennes se trouvent ici.

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