Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Plusieurs crises
liées ont été mises en évidence vers 1973 lors du premier choc pétrolier.

Le pic de production de pétrole (connu depuis 1956) devenait perceptible , ce qui va entraîner, par l'augmentation des prix, une réduction de la consommation.

Le réchauffement climatique avait été mis en évidence par les courbes de Keeling (1957) (augmentation du CO2 anthropique dans l'atmosphère).

La sécurité de l'énergie nucléaire civile était remise en question. après Tchernobyl (1986).

Des stratèges en chambre ont voulu imposer une solution dogmatique : le développement d'énergies renouvelables définies en dépit du bon sens.

Des affairistes en ont profité pour développer un profitable piège éolien.

Le pic de production du pétrole

     Depuis que Hubbert a prédit en 1956 que la production d'un gisement de pétrole augmente jusqu'à un pic et décroît ensuite à la même cadence qu'elle a monté, on sait que le pétrole va devenir plus rare et plus cher dans le monde. Quelques experts ont estimé en 2008 qu'on allait probablement atteindre le pic de production vers 2010 (présentation détaillée du domaine par le géologue Alain Préat (10 MB).

      Selon le Club de Rome (dans "Limits to Growth", traduit en français par le commandement : "Halte à la Croissance", 1972), les ressources pétrolières auraient dû être totalement épuisées en 1992. Cette date est maintenant repoussée jusqu'en 2050 et pourrait être encore repoussée à cause de "découvertes imprévues".

      Cependant  le prix élevé du pétrole a rendu rentable l'exploitation de sables asphaltiques et des schistes bitumineux. Quand on cherche intensément, de nouvelles découvertes augmentent les réserves de façon imprévisibles. Il est probable que la fin du pétrole devra encore attendre plusieurs générations.

      Cela peut être une bonne nouvelle pour combattre le réchauffement climatique puisque les solutions principales aux deux problèmes principaux (élévation des mers et épuisement de réserves fossiles) sont de réduire les combustibles fossiles et de replanter des forêts.

      Le charbon a des réserves énergétiques bien plus importantes que le pétrole ou le gaz naturel, ce qui place à long terme les pays du Moyen-Orient (sans charbon)  dans une situation plus vulnérable que le reste du monde.

       L'augmentation inéluctable du prix des combustible et leur manque futur amène un changement des conditions de vie, vu comme une crise majeure.

De la crise à sa gestion

      Comme les ressources nucléaires ne sont pas vraiment limitées, la crise de l'énergie fossile est toujours apparue aux ingénieurs comme un problème transitoire. Plusieurs espèrent qu'on trouvera une méthode exploitable pour convertir la biomasse en gaz naturel ou en pétrole en la chauffant avec de l'énergie nucléaire illimitée. Les environnementalistes auraient pu soutenir la solution nucléaire mais il en a été autrement car des affairistes ont déclenché une campagne antinucléaire.

      La crise de 1973 est survenue (ou a été provoquée) au moment où les pétroliers, qui trouvaient autant de gaz naturel indésirable que de pétrole dans leurs puits, ont cherché à valoriser ce sous-produit.

Nucléaire, renouvelable et transport de l'énergie

       La raréfaction du pétrole est survenue au moment de la catastrophe de Tchernobyl (1986), ce qui a affaibli ceux qui pensaient que le nucléaire pouvait résoudre toute crise de l'énergie. Cette situation a aidé les gaziers à vendre leur pétrole en manipulant quelques opportunistes de l'environnement en les faisant profiter de la crise. Ces opportunistes avaient comme mission de manipuler les écologistes.

       Les idéalistes (une catégorie où l'on peut mettre la plupart des écologistes) se sentent investis de la tâche de sauver le monde par des moyens politiquement corrects et enthousiasmants. Utiliser ce qui soulève des émotions est moins efficace que ce qui est raisonné mais mobilise mieux les foules. Des penseurs manipulés se sont crus capables de résoudre la crise en poursuivant un idéal écologique incohérent que l'on répandait comme une religion du salut.

       Les antinucléaires ont alors parlé de la "dérive nucléaire" des grandes puissances. La solution nucléaire a été contestée, n'étant pas dans la ligne d'ONG écologistes devenues influentes grâce à Tchernobyl. La mode est passée ainsi aux énergies dites propres, ce qui a laissé l'Europe se débattre dans des projets inefficaces ou destructeurs de l'environnement paysager et s'éloignant de plus en plus de tout réalisme.

      Le pétrole et, dans une moindre mesure, le gaz naturel sont les médiums les moins chers pour transporter l'énergie. Plutôt que de transporter de l'électricité ou de l'hydrogène (produits par des centrales nucléaires ou des fours solaires dans les déserts), des innovations technologiques rendront probablement plus rentable de transformer ces énergies en synthétisant du méthane, du propane et du méthanol avant de les transporter.

       Des pionniers de l'écologie globale sont restés partisan du nucléaire, une position nullement isolée en 1978, mais les écologistes en ont fait des traîtres : James Lovelock, Patrick Moore, Berger et d'autres chercheurs sont cités dans Grinevald [160].

      La plupart des pétroliers et gaziers ne pensent pas que l'épuisement des combustibles fossiles aura lieu durant leur vie et celle de leurs enfants et ils ne sont pas des rêveurs prêts à changer leur politique pour des éventualités plus lointaines. Ils sont persuadés que leur devoir immédiat est de vendre par tous les moyens la totalité du gaz naturel qui peut sortir de leurs puits, ce que leur agressivité commerciale confirme. L'origine de l'énorme importance apportée à la crise climatique est bien expliquée par cette motivation terre à terre.

    L'utilisation d'énergie renouvelable pose des problèmes inconnus des environnementalistes qui ont établi des politiques de l'énergie, par exemple celle qui ignore la physique du réseau national de transport de l'électricité. 

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