Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Le succès des trois premiers traités sur l’environnement n’a pas pu être renouvelé.

L’histoire du protocole de Kyoto

     Le protocole de Kyoto avait été conçu comme les 3 précédents traités concernant le trou d’ozone, les pluies acides et la réduction des armes nucléaires.

      Ces 3 traités avaient réussi mais le contrôle de l’effet de serre s’attaque à un problème différent. Comme ce sont les combustibles fossiles qui provoquent l’effet de serre, l’idée simple et malheureusement appliquée de façon simpliste était d’en remplacer le plus possible par du renouvelable.

        Pour ce qui nous concerne ici, nous devons parler du Protocole de Kyoto car il a été invoqué à tort pour justifier l’éolien industriel.

Le Protocole de Kyoto promu par l'ONU

       L'ONU est le principal organisme international, créé pour maintenir la paix après les guerres mondiales. Cette association de fonctionnaires nommés par les pays (mais en pratique les postes importants sont cooptés) devait trouver de nouveaux domaines de compétence à la fin de la guerre froide. Elle s'est préoccupée de la pollution qui traversait les frontières (pluie acides) puis elle a étendu ce domaine à tout l'environnement.

     Celui qui s'est imposé comme l'éminence grise de l'ONU était un pétrolier canadien, Maurice Strong, proche des milieux de gauche du Canada. Il va s'occuper des questions de l'environnement aidé par le Club de Rome. Strong débute son action environnementales comme secrétaire général d'un premier sommet de la Terre en 1972 à Stockholm. Il s'occupe ensuite de la Commission Bruntland en 1987 qui initie le Sommet de Montréal et promeut le développement durable ('sustainable'). Il occupe la présidence de fait à la conférence de Rio (1997) et à Kyoto (2002), étant ainsi l'architecte de l'adoption du Protocole de Kyoto, mis en pratique avec l'aide de la Russie en 2004.  Strong se fait apprécier comme maître à penser de l'intelligentsia internationale. Son pouvoir s'appuie sur un réseau de gens et d'organisations qu'il manœuvrait au nom des principes idéalistes de la gauche internationale. Ce réseau fournissait des financements (Fondation Rockefeller, Turner), y compris pour la Presse.

      Strong est un homme remarquable. Multimillionaire grâce à ses activités de pétrolier canadien. (Il achetait du pétrole russe pendant la guerre froide pour le vendre au Canada). Il a consacré une partie de sa fortune à créer "Baca", une nouvelle Jérusalem dans une vallée du Colorado, vallée sacrée pour plusieurs tribus Indiennes. Il avait acheté l'unique source d'eau potable de la vallée et utilisait la menace de priver d'eau pour faire avancer ses transactions mais il a perdu un procès où cette méthode a été interdite. La colonie regroupe un ensemble de communautés "New Age" sur des emplacements offerts à divers groupes religieux dans le but d'unifier les religions.

      Strong a été pendant plusieurs années le numéro 2 de l'ONU, derrière le secrétaire général. Le pape Jean-Paul II était un adversaire farouche de la contagion de l'esprit "New Age" répandu aux Nations-Unies. Strong s'était rendu compte que les nouveaux prophètes, ceux qui pouvaient agir sur les foules, n'étaient plus seulement les religieux mais surtout les porte-paroles des ONG (organisations non gouvernementales). Les mouvements associatifs ou la 'société civile' sont devenus importants dans tous les pays et la plupart ont réussi à se faire financer par l'argent public (et par des fondations aux États-Unis).

     Strong, qui gérait des fonds importants de l'ONU (par exemple, 3,5 G$ pour l'aide à la Somalie pendant les famines de 1985), a donné la parole à des ONG choisies. L'ONU et la Banque mondiale, dirigée par un ami, Wolfensohn, ont changé les règles pour que des ONG élues (celles agréées par ceux qui ont le pouvoir à l'ONU) soient payées comme des consultants et financées tant qu'elles initient et soutiennent la politique désirée par ceux qui avaient pris le contrôle de l'ONU.

Le financement des ONG soutenant Kyoto

      Au sommet de Rio, l'ONU et la Banque mondiale finançaient des sessions parallèles réservées aux ONG dont elles payaient les voyages, sessions qui avaient une très bonne audience dans les médias. La présence et l'intérêt de la presse était tel que de nombreux chefs d'État avaient du participer aux Sommets de la Terre. Les politiciens ne pouvaient pas ignorer ou ne pas soutenir les questions de l'environnement car ils auraient risqué d'être critiqués par les ONG, critiques et dénonciations répercutées dans les médias.

      Ceux qui veulent faire adopter leurs mesures choisissent des ONG défendant ces décisions et financent des médias pour répercuter leurs vues. Au besoin, ils financent quelques dirigeants des ONG choisies car les ONG ne se développent que s'ils payent bien leurs membres permanents. En ayant assez d'argent occulte pour financer quelques articles dans les grands médias, on enclenche un effet démultiplicateur pour faire triompher une nouvelle doctrine.

Les moyens d'influence des intérêts spéciaux 

     Les traités de l'ONU, et plus tard les directives de la Commission européenne, ont adopté une approche graduée. D'abord des traités-cadre non contraignants et ensuite des accords de plus en plus obligatoires, où les pays réticents ou en retard sont montrés du doigt et sont fustigés dans la presse de leur propre pays comme ne respectant pas leurs engagements librement consentis mais sans que l'opinion publique ait eu son mot à dire, étant réduite à être bombardée par les campagnes médiatiques pour l'environnement.

      Les ONG ayant des moyens importants avant 1992 étaient principalement celles qui avaient été financées pour lutter contre le nucléaire, telles que Greenpeace. Cette opinion antinucléaire se retrouve donc chez la majorité des ONG invitées à Rio et aux conférences suivantes. Les Amis de la Terre (Friends of Earth) et WWF deviennent aussi antinucléaires, bien que le nucléaire soit un moyen facile à mettre en œuvre contre le réchauffement de la Terre.

     Manifestement l'ONU avait pris le parti antinucléaire lors des conférences sur le climat, cela au moment où la paix entre l'Est et l'Ouest permettait d'instaurer un contrôle des armements et des inspections pour empêcher de répéter la gestion technologique irresponsable de l'URSS.

L'efficacité du Protocole de Kyoto

      Malgré la présentation idéaliste, des gens compétents ont rapidement vu les incohérences des textes conçus à Rio (peu de temps après Tchernobyl) et à Kyoto, textes qui n’auront plus cours à la fin 2011 et qui sont en révision pour 2012.

       L’idée directrice du protocole est centrée sur la réduction des émissions (mitigation), ce qui a empêché une approche plus urgente de l’adaptation. La mer pourrait monter de 1 m à 2 m pendant les prochaines cents années et des habitants des côtes (y compris des Flamands) vont devoir s’adapter pour ne pas devenir des réfugiés climatiques non préparés.

     « Le Protocole de Kyoto, c’est comme les accords de Munich.… Les hommes politiques font semblant d’agir en prononçant de belles phrases » Lovelock J. (2007) [35]. James Lovelock est un des premiers scientifiques à s’être préoccupé de la santé de la terre (en 1972). Il est un partisan du nucléaire depuis le début. Il est un adversaire des éoliennes comme tous ceux dont les lieux de repos et de vacances sont menacés et qui se questionnent sur l’absence de justifications environnementales et économiques des éoliennes.

        Le protocole de Kyoto n’a pas empêché que des profiteurs utilisent ses nombreuses échappatoires pour un fructueux business de l’environnement [80], tel que l’éolien.

La promotion du protocole de Kyoto

        Grâce aux actions des ONG et à aux manœuvres qui ont assuré leur couverture admirative dans les médias,  le protocole de Kyoto a été présenté comme un texte sacré, aussi admirable que la proclamation des droits de l’homme ou des dogmes religieux. Ce symbole de l’écologie acquiert ainsi un statut respectable et dogmatique au lieu d’être une base de discussion pour une amélioration efficace de l’environnement.

      Toute critique contre le Protocole devient donc une attaque contre la cause sacrée de l’environnement selon la même technique qui avait transformé toute critique contre le Communisme comme une cause d’opprobre et d’exclusion.

       Des Américains, qui se méfient des manipulations, surtout celles venant des maîtres à penser du libéralisme ou de la Gauche, ont souligné les faiblesses de Kyoto et les raisons de ne pas appliquer ce règlement mal foutu. Les arguments des pays qui ont critiqué le protocole ne sont pas diffusés dans les médias européens qui se contentent de vilipender le clan du refus au lieu d’étudier toute proposition d’amélioration du protocole.

       Le protocole n’a pas été imposé aux pays en développement (bien qu’ils soient incités à le signer sans avoir d’obligations), ce qui laisse, avec le refus américain, un pourcentage grandissant (70 % actuellement) des émissions de GES hors de sa juridiction.

        Si les gaziers avaient voulu un protocole satisfaisant leurs buts et pouvant être interprété pour que la fourniture d'électricité par du charbon et du nucléaire soit remplacée par du gaz naturel, ils n’auraient pas pu mieux faire, bien qu’on ne puisse pas prouver qu’ils y ont contribué. En plus les contraintes sur les pourcentages de renouvelable (seul l'éolien a de l'importance dans cette catégorie) obligent les pays a à installer des éoliennes.

        L'Institution Hoover a expliqué les manœuvres de la Commission européenne et l'aide des grandes ONG pour faire adopter le protocole de Kyoto et a chiffré l'aide de la Commission européenne à WWF et à 'The Friends of Earth'.

         Kyoto a ainsi créé un problème psychologique, ayant été transformé en une marque du politiquement correct alors qu’il faut maintenant en souligner les défauts pour repartir sur une base plus solide [80].

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