Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Les éoliennes vont-elles amener des emplois ?

L'évolution récente des échanges avec une Chine qui maîtrise l'industrialisation entraîne que les emplois créés par l'éolien  sont localisés en Chine plutôt qu'en Europe.

Les éoliennes et l'emploi

    Est-ce que les éoliennes créent de l'emploi ?

Investissement et emploi

    Toute construction crée un nombre d'emplois (en années de travail) à peu près proportionnel au montant de l'investissement. Les emplois sont créés dans les usines  produisant le matériel et  dans les travaux locaux pour l'installation.

    Le fonctionnement du projet donne ensuite des emplois permanents proportionnels aux frais de fonctionnement directs (donc sans le prix d'achat des combustibles mais avec le prix de conditionnement de ceux-ci). Ce nombre est très faible par rapport aux investissements pour les renouvelables et le nucléaire.

    Comme les filières éoliennes demandent un investissement de 1,5 à 3 fois plus élevé que pour une centrale nucléaire par énergie produite, elles donnent donc 1,5 à 3 fois plus d'emplois (principalement chez les constructeurs danois et allemands).

      Ce sont des publicistes qui ont trouvé que parler de l'emploi est plus porteur que de parler des investissements nécessaires, bien que ces deux aspects soient indissociables. Cette présentation camoufle le fait que les investissements les plus productifs produisent le plus d'emplois, ce qui est donc nettement au désavantage de l'éolien déficitaire.

Turbines construites en Chine

   Contrairement aux déclarations des lobbies éoliens, les emplois de l'industrie éolienne sont localisés en Chine et en Inde mais pas en Europe ou aux USA. Voici pourquoi. 

      Les éoliennes n'utilisent pas de techniques compliquées et des pays émergents comme la Chine et l'Inde ont rapidement été capables de produire leurs propres éoliennes, comme ils fabriquent leurs propres voitures. 

      Il est probable que le Danemark (et ensuite l'Allemagne) aient breveté certaines techniques pour construire des éoliennes solides et aient ainsi un contrôle sur le marché des turbines. Ils ont donc des entreprises éoliennes bénéficiaires pour leurs actionnaires et gérants.

      La construction des pales, comme la construction d'ailes d'avions, demande beaucoup de travail pour recouvrir les moules de tissu de verre filé imprégnés de résine, un travail pénible et polluant à faire avec des masques. La qualité exigée pour ce travail n'a rien de difficile pour les ouvriers de ces pays.

      Étant donné la différence de salaire entre les pays industrialisées, les entreprises occidentales ont fait construire la plupart des pièces de leurs éoliennes en Chine ou en Inde. Le transport des pièces encombrantes, comme des pales et des mats, se fait plus facilement par bateau que par route. La différence de prix du transport est donc négligeable mais le délai de commande est plus long (disons qu'il passe de 2 mois à 6 mois).

      Il semble que plus de la moitié des emplois de l'industrie éolienne sont de ce fait localisés dans les pays émergents. L’éolien donne des emplois en Chine puisque tous les constructeurs font construire leurs turbine et pales là-bas. Il n'y a que les fondations (les  socles) et le montage qui ne puissent pas être délocalisés. La vision de l'éolien créateur d'emplois est contestée au Danemark et même en Espagne.

     Des politiciens américains ont dénoncé que la politique éolienne consistait à faire payer des consommateurs occidentaux pour créer de l'emploi en Chine. Nous ne connaissons pas de politicien européen qui ait osé dénoncer cette même situation en Europe.

Emplois artificiels

    En 1848, la République française a créé des Ateliers nationaux pour donner des emplois aux chômeurs. Ceux-ci y étaient engagés pour un salaire de survie. Ces ateliers, établis avec des investissements minimes, n'ont jamais produit des choses vendables et ont été un échec. L'éolien danois, allemand et espagnol a un rôle économique comparable.

       Les recherches des premiers développeurs de l'éolien (danois et allemands) leur ont fait acquérir un savoir-faire et des brevets qui leur permettent de vendre des éoliennes tant que l'obsession éolienne durera, ce qui dépend de la survie du montage financier condamnant les consommateurs futurs de courant à devoir faire la fortune des industriels et de ceux qui les soutiennent.

    Des investissements plus rentables seraient plus intelligents et relanceraient l'activité économique bien mieux que des travaux inutiles inspirés des ateliers nationaux.

Achats de combustibles compensés par des exportations: Emplois

      L'achat de combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel) doit être compensé par des exportations. La balance des paiements souffre de l'augmentation de prix des combustibles (pétrole et gaz). Les exportations occidentales sont des produits finis ou du capital investi à l'étranger. Les fournisseurs de pétrole  investissant en Occident ont un effet similaire sur la balance des paiements mais pas sur la sécurité.

    Du point de vue des emplois, les renouvelables produits sur place diminuent le besoin d'exportation. Les emplois supplémentaires pour l'exploitation des renouvelables sont équivalents à des emplois pour produire des biens à exporter. Comme ceux-ci manquent, les industries renouvelables peuvent ainsi avoir une fonction similaire à celle des ateliers nationaux.

    Les publicistes des lobbies éoliens insistent donc sur les emplois créés, un aspect qui correspond à peu près au bénéfice de ce phénomène économique difficile à comprendre. Les chiffres cités sont difficiles à estimer et les lobbies les ont donc gonflés.

    L'uranium a un  coût minime dans la génération d'électricité : (2,14 €/MWh contre 33,48 €/MWh). Du point de vue des emplois, le nucléaire est à ranger parmi les renouvelables. L'Occident a une avance technologique dans ce domaine tandis que l'éolien peut être facilement construit dans les pays en développement, comme la Chine et l'Inde.

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