Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Le problème de l'eau est lié à celui de l'énergie.

Il faut se méfier de quelques idées fausses répandues.

Le nucléaire ne consomme pas plus d'eau que les centrales à combustible fossile mais la sécurité de l'approvisionnement en eau doit être assurée, même pendant les sécheresses.

Des réacteurs installés dans les déserts utilisent des radiateurs de type automobile qui ne consomment pas d'eau.

L'eau de refroidissement

     Les atouts des Ardennes sont l’eau, la forêt, le tourisme, l’agriculture et l’élevage. L’eau potable ou du moins assez pure devient rare dans les villes et a donc une grande valeur d’exportation, du moins tant que des épandages de lisier ne l’ont pas rendue impropre à cet usage.

       L’eau est rare dans les pays secs, ce qui y pose des problèmes pour refroidir les centrales électriques, qu’elles soient au charbon ou au nucléaire. Ce problème n’existe pas en Belgique qui est un pays pluvieux.

         Il faut une quantité fixe d’eau par kWh produit pour refroidir les centrales à combustible, que celui-ci soit fossile ou nucléaire. On peut prélever l'eau d'un fleuve pour refroidir le circuit d'eau de la centrale mais on ne peut pas dépasser une certaine température en rendant l'eau au fleuve.

      On doit souvent utiliser la vaporisation de l’eau pour refroidir, comme à la centrale à gaz planifiée à Visé [104] qui devient nécessaire pour servir de backup aux éoliennes. Cela se fait dans les larges cheminées caractérisant toutes les centrales (125 m de haut à Visé).

        Comme chaque réacteur d’une centrale nucléaire (1 GW) a la puissance de 2 grandes centrales traditionnelles à charbon (500 MW chacune), une centrale de 3 réacteurs, produisant 6 fois plus d’électricité, donne l’impression de produire 6 fois plus de vapeur d’eau, ce dont les antinucléaires se sont servis pour répandre l’idée fausse que les centrales nucléaires émettent d’énormes nuages polluants.

        Une centrale nucléaire a la puissance de 40 000 voitures de 100 CV avec l’accélérateur à fond (3 GW / 73,6 kW = 40 000), ce qui risque de faire évaporer l’eau de leurs radiateurs sans une circulation d'air renforcée. 

        Une éolienne de 3 MW tournant à fond (lors d’un rare vent de force 7 à 8) a la puissance de 40 moteurs. Son backup consomme autant d'eau qu'une centrale thermique de même puissance pendant les périodes sèches et sans vent. Les 40 moteurs de 75 kW pourraient monter un poids de 3 tonnes le long du mat en une seconde. Les forces sur les pales sont comparables à celles qui s'exercent sur les ailes d'un avion gros porteur de 30 tonnes atterrissant sans moteur (10 % de perte de hauteur sur la distance parcourue). Les comparaisons de bruit sont faussées car on entend jamais un avion de ligne atterrir sans freiner avec leurs moteurs projetant un jet qui s'inverse sur les ailerons retournés des ailes.

      Le principe du radiateur est de plus en plus utilisé pour refroidir les centrales thermiques. D'abord utilisées au Moyen-Orient et en Afrique du Sud, le système de refroidissement  à sec est maintenant utilisé aussi en Belgique et au Japon pour ne pas réchauffer les rivières et les garder poissonneuses. Cela supprime les nuages de vapeur au dessus des centrales. Les radiateurs refroidis par l'air sont plus chers que les systèmes refroidis par l'eau et le cycle thermodynamique est moins performant quand la température basse est plus élevée que celle obtenue par évaporation de l'eau..

     Si les glaciers fondent, des fleuves, comme le Rhône, pourraient avoir trop peu d'eau en été pour refroidir des centrales. Le refroidissement à sec est parfois choisi  malgré le prix des radiateurs, souvent placés dans une tour comme celle des centrales actuelles.

Suite Précédent Retour