Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Les promoteurs éoliens annoncent ce qui leur ferait gagner encore plus. (On peut aussi faire le contraire).

Ils rédigent des prospectus pour attirer les investisseurs.

L’opposé des revendications des éoliens

     Un mémorandum de politique fédérale pour les élections législatives en 2007 a été rédigé par les 3 principaux lobbies éoliens belges : Edora, Apere et ODE Vlanderen. Il suggère 20 mesures pour développer les énergies renouvelables.

       Il faut lire une page explicative pour comprendre les belles phrases des lobbies éoliens, il faut réaliser que, sous le plaidoyer pour les énergies renouvelable (ER), se camoufle la promotion des E-SER (production d’électricité à partir de sources d’ER.)

        La mesure 1, préconisée par les organisations aux ordres de leurs financiers occultes, demande un objectif d'énergies renouvelables (ER), global et contraignant en 2020, de 25% de renouvelable. En pratique, cette demande se traduit d’abord par une réduction de 5% d’ER grâce aux économies d’énergie électrique. L’objectif restant, l’énergie renouvelable imposée au secteur de l'électricité (E-SER), passe alors à 20% dont 12% d’éolien, plus 5% d’hydraulique et 3% de déchets. Pour la Belgique, l'objectif des E-SER est de 17% à cause de la faiblesse de l’hydraulique, un objectif techniquement irréalisable.

        Le piège est le suivant : les proclamations pour accroître le renouvelable se transforment ainsi automatiquement en obligations de construire de l’éolien inutile et non rentable, le seul moyen actuel d’augmenter la part de renouvelable dans la production d’électricité.

      La mesure 2 demande que les bénéfices du nucléaire servent à financer les renouvelables. (Cela ne gêne pas la logique des écologistes de constater les bénéfices du nucléaire, tout en disant qu’il est trop cher pour être compétitif !)

       La mesure 3 demande de réduire un coût propre à l’éolien : « Les coûts de raccordement au réseau pour les productions d’électricité verte sont aujourd'hui à charge du demandeur; ces coûts importants, généralement liés à des contraintes techniques, imposées unilatéralement par le GRD (gestionnaire du réseau), grèvent fortement la rentabilité directe de certains projets ». Pour les lobbies, les dépenses liées à une technique déficiente (électricité intermittente difficile à synchroniser) sont « imposées unilatéralement par le GRD ». On comprend que le GRD ne puisse rien faire comprendre à des gens brouillés avec la technologie.

      Cette mesure 3 est rédigée dans le langage codé suivant : « Garantir la prise en charge des coûts de raccordement pour l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables par les gestionnaires de réseau en tant qu’obligation de service public. » Autrement dit, c’est aux consommateurs et non aux promoteurs de payer pour ce qui ne se justifie que pour le raccordement à l’éolien.

       La mesure 4 montre que les lobbies sont conscients des problèmes posés par l’intermittence de l’éolien à cause duquel il faut faire démarrer subitement des centrales d’appoint préalablement chauffées. Suivant les règles du marché libéralisé de l’électricité, les offres d’énergie non respectées (en raison des erreurs inévitables de prévision sur la puissance que va fournir le vent) sont payées sous la forme d’amendes.

       C’est ce que veut dire le texte suivant : « Dans la gestion d’un réseau électrique, il importe d’assurer à tout moment l’équilibre entre les injections et les prélèvements, ce qui dans certains types de productions moins prévisibles, comme certaines productions renouvelables, peut parfois d’avérer problématique. Le gestionnaire du réseau applique alors des amendes sur les écarts de production calculés de manière quart-horaire. » Les lobbies éoliens veulent changer les règles du marché libéralisé pour que les promoteurs éoliens ne doivent payer ces frais qu’en cas de catastrophe.

       La mesure 5 est assez présomptueuse. Alors que les promoteurs éoliens font des profits  usuriers de 50% par an (d’après la CREG française), ils réclament des subsides plus élevés et indexés. Cela est exprimé comme suit :  « Pour les sources d’énergies renouvelables on-shore, les prix de rachats des certificats verts par Elia sont largement inférieurs aux prix minimum nécessaires pour assurer la rentabilité des installations. C’est pourquoi nous demandons une actualisation de ces prix afin d’assurer des niveaux de rentabilité des différentes filières correspondant au marché actuel. »

        Puisque ces promoteurs désintéressés qui construisent avec tant de détermination des éoliennes à perte pour sauver la planète admettent que ces subsides peuvent changer, la bonne mesure serait de les diminuer.

        La mesure 7 demande que l’augmentation des coûts liés à l’éolien ne puisse pas se voir sur les factures électriques. Quand les Danois y ont vu pourquoi leur électricité augmentait de façon affolante, ils se sont enfin rendu compte du désastre éolien et ils ont élu une nouvelle majorité, laquelle a supprimé les subsides éoliens au Danemark. « C’est pourquoi nous demandons que ne soient mentionnés sur la facture que les coûts ne faisant pas partie du tarif fixe imposé. »

       La mesure 10 veut obliger les fonds de pension à acheter des parts dans les entreprises éoliennes.

      La mesure 12 veut limiter les accises sur l’électricité verte.

       La mesure 13 veut exonérer d’impôt les revenus des certificats verts.

      La mesure 14 veut « créer une ‘Tax shelter’ environnementale. » « Il nous semble opportun d'encourager, via un incitant fiscal, les investissements privés dans les installations de production renouvelable. … Il est en effet établi qu’un investissement dans les énergies renouvelables est un des vecteurs les plus efficaces de sensibilisation aux questions énergétiques et environnementales et contribue à leur acceptation sociale. »

       Pour convaincre ceux qui pourraient empêcher la création d’un parc éolien, une mesure qui a toujours été efficace est de s’arranger pour que le fait d’accepter leur fasse gagner de l’argent. Cela ne s’appelle pas un "pot de vin" mais : « un moyen efficace d’acceptation sociale. » Par exemple, on leur proposait au Danemark d’acheter des parts d’une coopérative exploitant les éoliennes. En moyenne, ces parts augmentent de 82,5% au moment où le projet est accepté (voir EWEC) et continuent à monter tant que les garanties légales de distribution et de rachat des certificats verts résistent. La méthode n'a toujours pas été jugée anormale.

       La mesure 15 demande aux autorités publiques d’investir dans les parcs éoliens.

       La mesure 16 consiste à réduire la TVA sur les équipements des parcs éoliens.

       La mesure 17 demande de pouvoir déduire les investissements éoliens de sa déclaration d’impôts. Voici un passage de cette demande : « Nous estimons que la déduction pour investissement majorée, telle qu'elle est actuellement appliquée, est insuffisante pour inciter réellement les entreprises à exploiter le potentiel d'économies d'énergie offert par certains investissements. Nous proposons donc de tripler le pourcentage de déduction, le portant de 13,5 à 40,5%. Nous proposons également d’étendre le système aux investissements relatifs aux équipements d’utilisation d’énergies renouvelables. »

        La mesure 20 veut réduire les zones d’exclusion pour exercices militaires pour avoir plus de zones encore naturelles à détruire en y mettant des éoliennes.

        Ces revendications ne sont pas très différentes de celles d'organisations (ONG et autres) qui prétendent agir pour l'environnement. Il faudrait qu'une procédure de certification confirme que leurs buts sont réalistes et ne coïncident pas avec ceux d'entreprises recherchant leur profit, même en détruisant l'environnement, comme les puissants lobbies éoliens et gaziers.

      Pour sauver le cadre de vie de la Wallonie, la bonne politique serait d'appliquer le contraire des 20 mesures préconisées (seules les plus importantes ont été énumérées ici).

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