Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Bien que la commune de La Roche en Ardenne ait tout fait pour écarter la menace éolienne, les affairistes de l'éolien sont toujours à l'affut et l'on ne doit pas relâcher notre attitude défensive.

Nouvelles menaces éoliennes sur La Roche en Ardenne

      En réponse à une question de M. Borsus, le ministre écolo Henry vient de publier une liste des projets éoliens en cours en Wallonie. Un des projets concerne La Roche en Ardenne. Le projet ayant le numéro 16737 prévoit de construire un parc éolien de 6 éoliennes quelque part sur la commune de La Roche en Ardenne. Ce parc de 18 MW produirait 31,5 GWh/an et endetterait les Wallons d’un supplément de 30,75 million d’euros.

Bulle éolienne en cours

        Les projets supplémentaires cités par Philippe Henry totalisent 177 aérogénérateurs produisant 531 MW et produiraient 930 GWh et endetteraient les Wallons d’un supplément de 907,05 millions d’euros.

      On constate que tout est en place pour produire une bulle éolienne totalisant près de un milliard d’euros pendant la période où le ministre pourrait croire pouvoir encore délivrer des permis pendant qu’il est en affaires courantes. Si le ministre délivre des permis pour tous les projets en cours (177 mats), il peut endetter les Wallons de un milliard supplémentaire (907 millions d’euros, soit 600 €/par ménage wallon).

       Le ministre a d’ailleurs déclaré au parlement wallon qu’il est optimiste pour faire accepter ces projets. (Pourtant, jamais une administration n’a été autant contestée que la sienne par le conseil d’État et les riverains concernés). Voici ce qu’il dit :

     « Il faut encore compter avec de nombreux projets en cours d’étude, qui ne sont pas encore déposés auprès des communes concernées mais pour lesquels un bureau d’étude d’incidence a été désigné et/ou pour lesquels une réunion d’information préalable a été organisée. »

      « Aujourd’hui, si le secteur de l’éolien peut continuer à se développer, … grâce à l’arrêté du gouvernement wallon fixant les conditions sectorielles encadrant les parcs éoliens, force est de constater que les types de contentieux cités seront amenés à se reproduire … Mais, je suis optimiste et fais confiance au sens des responsabilités de chacun, .. » (pour empêcher les riverains de se défendre en neutralisant le Conseil d’État et pour faire adopter ces projets).

      Rappelons qu’un promoteur est remboursé en vendant l’électricité intermittente qu’il produit. En plus, il reçoit pendant 15 ans un subside de 65 € par MWh produit. Ce subside est automatiquement ajouté aux factures d’électricité des Wallons, est équivalent à une dette à rembourser et s’ajoute à la bulle éolienne déjà en cours. Les promoteurs reçoivent beaucoup d’autres subsides.

      Si les électeurs ne réagissent pas à cette arnaque, cette bulle pourrait déjà gonfler pendant le temps où il n’y aura plus aucun parlement pour empêcher un ministre en affaires courantes de continuer à endetter les Wallons en persistant à délivrer des permis pour des parcs éoliens.

      Le parti écolo est l’initiateur de la bulle éolienne mais le gouvernement wallon est aussi responsable pour avoir accepté un quota de 6,5 TWh d’électricité éolienne, en prétendant faussement qu’il y est obligé par l’Europe.

       Tous les citoyens wallons sont concernés car ils devront tous payer pour l’augmentation de leur électricité. La façon dont les Bruxellois devront payer pour cette surcharge électrique n’est pas précisée, mais la fédération Wallonie-Bruxelles ne semble guère préoccupée pour minimiser le coût de l’énergie pour les Bruxellois.

       Extraits d’une question orale de M. Borsus a M. Henry, ministre de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de la mobilité, sur « l'état des dossiers de permis éoliens » Mercredi 9 avril 2014.

     M. Borsus (MR). - Merci beaucoup, Monsieur le Ministre. Je constate, eu égard aux chiffres que vous me communiquez par ailleurs, en parcourant rapidement la liste, que vous venez de me transmettre, à quel point les dossiers concernés sont très nombreux.

     Si je globalise l'ensemble des dossiers aux différents stades, je peux vraiment parler de prolifération ou de vague de demandes d'installation d'éoliennes, sous réserve de l'appréciation des instances chargées d'examiner et, ou de délivrer le permis, le cas échéant.

     On observe que ce sont plusieurs centaines de mâts éoliens qui sont concernés par les dossiers aujourd'hui en cours.

      J'attire votre attention sur les nombreuses oppositions et objections exprimées par les comités citoyens, les comités riverains pour, en tout cas, une partie de ces dossiers. J'y reviendrai pour un dossier en particulier, à la faveur d'une autre question inscrite à l'ordre du jour. Il y a manifestement une interrogation voire un rejet citoyen de proximité d'un grand nombre de ces dossiers.

      J'attire aussi l'attention sur une contribution extrêmement intéressante d'un expert en matière d'électricité, M. Hansens, qui a estimé à sept milliards d'euros le cout du renouvelable. Je dois qualifier ce coût de surcharge pour les consommateurs et, ou pour certaines catégories d'entreprises, à sept milliards d'euros ; c'est quasiment le budget wallon. Ce n'est vraiment pas anodin à l'échéance de 2020. Cela représente, si j'ai bien calculé, pour chaque ménage wallon, plus de 4 700 euros de charge rien que pour le coût de l'énergie verte.

      Il n'y a pas que ces nuisances : la proximité, la difficulté à concilier avec les sites paysagers, l'environnement des villages et l'environnement des hameaux. En plus de ces rejets citoyens, il y a aussi la dimension de coût.

      Je ne peux que vous engager à être extrêmement circonspect par rapport à ces dossiers qui, de surcroît, vont arriver dans une période plus que prudente du point de vue politique, même si la motion elle-même n'existe pas au niveau régional et que, par ailleurs, elle ne s'applique pas aux décisions ministérielles en matière de permis.

     Il me semble, néanmoins, qu'un devoir de réserve devrait raisonnablement s'appliquer, en l'espèce, dans les décisions ministérielles, compte tenu de l'ensemble des paramètres que je viens d'évoquer.

Note : Les dangers des affaires courantes

     La demande de M. Borsus sera-t-elle prise en compte ? M. Philippe Henry a montré son obsession dogmatique de maximiser le renouvelable à tout prix. Peut-on attendre de lui et de son parti écolo un devoir de réserve ou une extrême circonspection ? Je pense qu’il faudra trouver tous les moyens légaux d’annuler les décisions prises pendant son mandat limité aux affaires courantes, lequel, dans l’esprit de la loi, ne permet surement pas d’endetter les Wallons contre leur gré pour le montant d’un milliard d’euros.

      Si l’on ne vote pas pour un parti résolu à contrecarrer les ambitions des écologistes de l’Europe, de la Belgique et de la Wallonie, on participe au suicide assisté de la Wallonie. On aide M. Putin à installer son cartel du gaz naturel, ce qui lui permettrait de vendre son gaz russe à un prix insupportable.

      La compétitivité de la Belgique a diminué en conséquence de son endettement et d’une politique qui a augmenté le prix de l’énergie. Chômeurs et ménages dans la précarité ne pourront pas se retourner contre ceux qui les ont amenés dans ce piège car les politiciens ne sont pas financièrement responsables pour leurs stupidités.

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