Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

L’éolien qui paraît gratuit est en fait le moyen le plus cher de produire de l’électricité à la demande.

Le paradoxe de l’éolien

    Le bon sens nous dit qu'une éolienne produisant de l'électricité gratuite semble bénéfique mais ce bon sens montre aussi que, quand le vent cesse de souffler, il faut qu'un autre système continue à produire de l'électricité. Pour des raisons techniques expliquées sur ce site, le seul moyen pratique est d'avoir des centrales à gaz prêtes à entrer en action.

     Il faut donc investir pour construire des centrales à gaz et dépenser pour les maintenir prêtes à produire même quand elle ne servent pas.

Pourquoi l'éolien est-il si cher ?

     Comme les éoliennes ne fonctionnent en Ardennes que pendant 20% du temps, il faut payer l'électricité pendant 80% du temps au prix de revient des centrales à gaz (38 €/MWh).

     Si les éoliennes étaient gratuites, le prix de revient serait de [80% * 38€ =] 30,4 €, prix plus élevé que celui de centrales au  du charbon (27 €) fonctionnant pendant 100% du temps (ou que celui de l'électricité nucléaire : 29 €).

      En mer où le facteur de charge peut atteindre 30% dans les régions éventées du Nord de l'Angleterre, le prix de revient est de [70% * 38€ =] 26,6 €.

    Les calculs ci-dessus supposent que les éoliennes sont installées gratuitement. Si on tient compte du prix d'investissement des éoliennes qui est bien plus élevé que celui des centrales nucléaires pour une production équivalente, on comprend pourquoi des sites français ont conclu que la promotion des éoliennes ne s'explique que par une gigantesque arnaque [36].

Calculs de rentabilité faussés

     Bien sûr, les lobbies éoliens ne veulent pas admettre que les centrales de backup interviennent dans le coût de l’éolien car cela les arrange, cependant on ne peut pas utiliser de l’éolien sans backup.

       Le style d’argumentation sur le Net est le suivant. On cherche de quel parti est l’opposant. S’il est du parti adverse, il a tort. S’il est du même parti, il a raison.

     Les antinucléaires utilisent ce style pour discuter de l’énergie. Par exemple, une critique du rapport de la Commission Énergie 2030 [101] par un lobby appelé Greenpeace Europe [102] débute en traçant un « portrait » des signataires du rapport. Si ce signataire comprend ce qu’est le nucléaire (c’est le cas de ceux qui ont travaillé dans ce domaine) ou s’il sait de quoi il parle, il est donc de parti-pris pour cette technologie et son opinion n’a pas de valeur. Si quelqu’un est compétent, il n’a pas le droit à la parole. Où classer ceux qui comprennent le renouvelable mais refusent les technologies qui n’ont pas les puissances requises et sont hors de prix.

      Comment prendre des décisions sur l’énergie avec des environnementalistes qui ne veulent pas ou ne peuvent pas comprendre les contraintes de la production d’électricité ?

Les appels d’offre supprimés

      Comme la politique moderne tient de moins en moins compte des critères économiques, les politiciens européens n’optimisent plus leurs investissements publics et court-circuitent les procédures légales d’appel d’offres pour les marchés publics.

    Si on attendait que des appels d’offres soient rendus obligatoires, on aurait des éoliennes au quart du prix mais cela ne suffirait pas à les rendre rentables puisque, même installées gratuitement, leur utilisation ne l’est pas à cause du prix du gaz utilisé par le backup. Cela restera vrai tant qu’un système de stockage réaliste n’est pas inventé.

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