Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

La radioactivité a été diabolisée après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki.

Le mécanisme de la mutation de gênes avait été découvert en 1953 et commençait à être compris.

Les propagandistes de 1987 en ont profité pour amplifier le rôle mutagène de la radioactivité.

La propagande utilise les défauts du raisonnement spontané pour mieux faire passer ses messages.

Comment rendre effrayant le nucléaire

Le mécanisme des gênes et des mutations

    Le risque fait partie de la vie, aussi bien avant qu’après l’industrialisation. Un des défauts de l’intelligence humaine est d’être incapable d’estimer les risques à leur juste valeur relative comme le montre les raisonnements sur la radioactivité.

    Les radiations nucléaires risquent de provoquer des mutations de gènes, mutations produites aussi par d’autres effets nocifs plus courants : le vieillissement, les maladies, les dérèglements physiologiques, les empoisonnements, les antioxydants, les radicaux libres, les nourritures courantes et l’oxygène de l’air. Ces mutations sont réparées automatiquement par des mécanismes du génome qui comparent les codages complémentaires des deux brins de chromosomes et réparent, disons, 99,9 % des défauts.

     Si un défaut apparaît sur les deux parties correspondantes d’une même partie codante sur chacun des deux brins complémentaires d’un chromosome avant que le processus régulier de réparation ait réparé le premier défaut, une mutation permanente de ce chromosome peut apparaître, risque qui augmente quand les destructions sont plus fréquentes par rapport aux réparations. Cette théorie explicative est spéculative mais elle explique que le taux de mutation dépend de la dose, c’est-à-dire, n’est pas linéaire, puisqu’il est plus faible quand les cycles de réparations sont beaucoup plus fréquents que les apparitions de doubles défauts. Dans le calcul des effets différés de la radioactivité, le nombre de morts statistiques diminue fortement si l’effet des radiations dépend de la dose, ce que des études statistiques semblent confirmer.

     Comment explique-t-on que des radiations servent à guérir le cancer ? Seules les rares mutations qui perturbent la limitation de la multiplication cellulaire peuvent, combinées avec d’autres mutations, produire des cancers. La plupart des autres mutations empêchent les mécanismes biologiques les plus compliqués, tels que la reproduction de la cellule. Le renouvellement naturel des cellules ou accéléré reproduit et renouvelle surtout les cellules non mutées et non les cellules cancéreuses.

       De rares mutations reproductibles peuvent être utiles pour l’évolution bien qu’elles produisent bien plus souvent des êtres anormaux que des organismes meilleurs. A long terme, les mutations sélectionnent des organismes mieux adaptés pour résister aux épidémies.

Ordre de grandeur des radiations subies

     L’esprit humain est sensible à la force d’une émotion mais pas à la fréquence de ce qui peut émouvoir ainsi. En provoquant un jugement spontané mais faussé, on trompe ainsi des gens peu méfiants. On peut ainsi faire croire que des choses horribles qui arrivent très rarement sont plus graves que des dangers fréquents mais moins générateurs d’émotion. Un avion qui tombe est plus impressionnant que le même nombre de morts produits par des accidents de roulage pour un kilométrage parcouru bien plus faible. La plupart des gens ne peuvent pas distinguer l’importance relative des dangers auxquels ils font face. La propagande soviétique a utilisé cette faiblesse humaine pour grossir le risque nucléaire.

     Nous sommes exposés à un rayonnement radioactif naturel venant de la terre, de nos composants radioactifs (carbone et potassium) et des rayons cosmiques. Des études sur la fréquence des maladies en zones irradiées (de Kervasdoué 2007 [70]) montrent qu’une radioactivité faiblement augmentée aurait plutôt des effets bénéfiques, peut-être en augmentant la fréquence des réparations mais rien de sûr n’est établi.

     L’industrie nucléaire a ajouté une faible fraction de rayonnement en raison surtout des essais de bombes nucléaires et des accidents d’une industrie nouvelle, surtout celle des armements (Charpak et al. 2005 [47], Durand 2007 [100]). Des statistiques de cancer chez ceux qui ont subi un excès de radiations qui a pu être mesuré (bombardements au Japon et personnes irradiées) ont permis d’estimer certains de ces risques (cancers différés). Ce risque est très faible par rapport aux autres causes de cancer. Les observations ne permettent pas de confirmer la théorie que, pour les faibles doses, ce risque est proportionnel aux radiations.

      Un site étudie l'ensemble de la question.

Efficacité de la propagande émotionnelle

    On provoque l’effroi en suggérant que les radiations augmentent le risque d’avoir un enfant handicapé bien que cette conséquence, parfois observée chez des animaux fortement irradiés mais encore capables de procréer, n’ait été ni prouvée ni même observée chez les humains irradiés, bien que les clips de propagande aient montré des enfants handicapés en faisant croire qu’ils venaient de Tchernobyl. On peut effrayer en persuadant que la vie dans un monde ayant plus de radiations cancérigènes est plus menacée que par la pauvreté résultant de l’épuisement des réserves fossiles (et que le risque d’avoir une vie abrégée ainsi). En fait, les émissions de poussières de l’industrie du charbon, certaines étant radioactives, occasionnent un bien plus grand nombre de décès prématurés sans que l’on sache si les stations d’épuration et les dépoussiéreurs futurs seront vraiment suffisants contre ces pollutions, même après les grands progrès récents [70]. Les émissions de métaux lourds, de fumées du diesel ou du tabagisme ont des effets cancérigènes bien observés. Les terrains pollués par des pesticides et les armes chimiques et bactériologiques pourraient être plus nombreux et plus dangereux que par des déchets nucléaires (Il y a peu de statistiques valables dans l’ancien empire soviétique et la faiblesse de l'exposition artificielle par rapport à la radioactivité naturelle ne permet pas d'extraire des résultats significatifs des statistiques existantes).

     Les gens peuvent être obnubilés par un risque au point de perdre tout repère par rapport aux autres dangers. La crainte du nucléaire est devenue une superstition facilement attisée par des agitateurs professionnels. Les propagandistes agissent par de petites suggestions changeant l’orientation politique d’un monde démocratique. La crainte de perdre des repères religieux a eu un rôle disproportionné en histoire. Des traditions nées dans des circonstances anciennes ont eu un rôle majeur dans la surpopulation.

     La suite montre l’amplification de la propagande antinucléaire après la chute du communisme.

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