Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

La division de la Belgique en gouvernements enchevêtrés a des conséquences coûteuses, non pour les promoteurs de renouvelable mais pour les consommateurs.

La gestion de l'énergie amène des situations kafkaïenne où des opérateurs de cogénération doivent acheter des parts dans des parcs éoliens mal situés pour pouvoir obtenir des Certificats Verts à échanger.

Énergie produite en Wallonie et en  Belgique

Endettement camouflé des consommateurs

       La Wallonie (qui produit 24 TWh/an grâce à Tihange et de l'ordre de 7 TWh par ses centrales à flamme et son hydraulique, 300 MWh ; au total 30,7 TWh) a une consommation moindre (23,7 TWh, Marenne Y. 2003EEW - Dossier scientifique - La production d'électricité en Région wallonne ) (26 % de la consommation belge de 90 TWh). Cet excédent d'électricité est revendu à Bruxelles et à la Flandre par la Belgique qui a une gestion centralisée de l'électricité sauf pour les renouvelables.

      Comme les États du Tiers-Monde que l'on endettait en contraignant (en corrompant) leurs dirigeants pour qu'ils investissent en contractant une dette improductive que leurs successeurs n'ont pas les moyens de rembourser, des promoteurs éoliens contraignent les dirigeants wallons à endetter leurs citoyens qui n'ont pas besoin d'électricité supplémentaire et qui ne bénéficieront pas, comme les pays sous-développés, d'une annulation de dette.

      Les futurs consommateurs d'électricité wallonne devront rembourser la dette inutile camouflée dans les promesses à long terme des subsides éoliens, tandis que leurs maisons et terrains perdront de la valeur dans le nouvel environnement de turbines industrielles. 

    La Belgique (Flandres, Bruxelles et Wallonie) consomme 90 TWh mais ne produit que 82 TWh et importe un complément variable d'électricité nucléaire de France. La Wallonie consomme relativement moins d'énergie électrique que les autres régions.

Soumission aux directives nationales et internationales

       Le Protocole de Kyoto (1997) recommande de baisser les émissions de GES de 5 %. Le partage de cette charge a été le suivant : La Flandre va baisser ses émission de 5,25 %, la Wallonie de 7,5 % et Bruxelles va les augmenter de 3,4 %. Les droits d'émission sont partagés ainsi : Flandre 60,5 %, Wallonie 36,5 % et Bruxelles 3 %. Les négociateurs wallons,  s'ils ne sont pas contraints à se soumettre à la majorité, semblent avoir des objectifs surprenants et coûteux pour les Wallons [MINEF - DREE, janvier 2005]. On craint que la nouvelle proposition de directive européenne de 2008 n'enfonce encore plus la Wallonie.

Échange des certificats verts

     Personne ne peut dire pourquoi les Certificats Verts (CV), qui servent de monnaie pour les subsides à l'éolien, ne sont pas interchangeables entre les 4 régions belges ayant le pouvoir d'autoriser les promoteurs à installer des éoliennes : Fédéral (offshore), Flandre, Bruxelles et Wallonie. Chacun de ces gouvernements (qui, contrairement à la gestion de l'électricité, ne désirent pas centraliser la gestion des renouvelables), doit avoir des raisons inavouables (en tout cas, non publiées) pour refuser cet échange.

     Les rédacteurs des actes du Printemps de l'environnement disent ne pas pouvoir modifier ces règlements contre-productifs car cela démotiverait les promoteurs éoliens ! Comme le rappellent les lobbies éoliens dans un article pour attirer des investisseurs, "Les fournisseurs peuvent soit produire eux-mêmes les certificats verts nécessaires à leur devoir de retour quota, soit les acheter à des producteurs indépendants sur un marché spécifique". Mais l'absence d'échanges entraîne que les fournisseurs wallons, qui ont le "devoir" de satisfaire des "quotas" imposés de CV renouvelable (c'est à dire, CV éolien) ne peuvent pas transférer leurs CV dans une région plus adaptée. Cette réglementation kafkaïenne empêche de produire du renouvelable dans la région où il est le plus rentable (offshore). Les lobbies imaginent encore d'autres moyens pour rendre encore plus profitables les énergies propres au dépend des consommateurs qui financent sans le savoir ces astucieuses arnaques.

    L'éolien offshore produit jusqu'à 30 % du temps et ses centrales d'appoint brûlent donc du gaz naturel pendant 70 % du temps. L'éolien terrestre produit pendant 17 % du temps et ses centrales d'appoint brûlent donc du gaz naturel pendant 83 % du temps. Mêmes si les éoliennes en mer sont plus chères à construire et à entretenir, elles produisent presque 2 fois plus, consomment presque la moitié de gaz naturel et donc n'émettent que la moitié de CO2. car leur fonctionnement plus fréquent améliore leur rendement. Il est stupide qu'un règlement fasse préférer le terrestre à l'offshore. Que personne dans la chaîne de décision, d'Electrabel aux ministres et aux parlementaires wallons, ne veuille le comprendre est un étrange cas de stupidité collective ou pire

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