Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Les instruments dont les politiciens disposent pour favoriser certaines industries sont étudiés à propos des lobbies nucléaires par des lobbies éoliens.

Leur résultats peuvent être transposés pour avoir une idée du support reçu par l'industrie éolienne.

Subsides à l'énergie

Assurance contre les accidents nucléaires

         Les installations doivent avoir des assurances contre les  risques d'accidents. Les Américains ont réglementé ces assurances, demandant une prime annuelle estimée ici de l'ordre de 3 % de la valeur de la centrale chaque année (Price-Anderson Act). Au bout de 60 ans sans accident, cela rapporte 180% de la valeur de la centrale.

       Les antinucléaires jugent d'une part que ce montant est trop bas et le majorent dans leurs calculs de prix. D'autre part ils concluent que le fait de demander cette assurance est une preuve que le nucléaire est dangereux même dans les pays ayant une culture de la sécurité technique (un remarquable raisonnement en cercle vicieux). S'il n'y a pas d'accident sérieux, ce qui est fort probable, les centrales nucléaires fourniront du courant nucléaire à un prix réduit de 3 % aux citoyens américains (bien que des organismes d'assurances en seront les bénéficiaires intermédiaires).

Dépistage et regroupement des subsides

      Koplow a fait une étude des subsides, principalement de ceux concédés au nucléaire. Il a établi la liste suivante des 10 principaux subsides à l'énergie :

  1. Absence de taxes sur les émissions de GES. On constate la vision faussée de l'auteur à sa conclusion que cela favorise le nucléaire.
  2. Subsides pour la sécurité d'approvisionnement du pétrole. Des dépenses de l'armée américaine au Moyen Orient sont inclues.
  3. Assurance contre les accidents nucléaires. Les primes imposées au nucléaire civil sont évidemment jugées insuffisantes. Les risques en cas de guerre ou de terrorisme ne sont jamais inclus dans les montants assurés mais devraient l'être pour le nucléaire.
  4. Subsides pour l'éthanol et le biodiesel. L'auteur prétend qu'ils sont très élevés.
  5. Les subsides aux marchés de l'électricité. Ces subsides gêneraient les énergies renouvelables, contrairement à ce qui est expliqué sur ce site.
  6. Subsides nationaux à la consommation d'énergie. Les prix du pétrole et du gaz en Russie et en Iran sont maintenus artificiellement très bas. Ces prix bas sont des exemples de ces types de subsides.
  7. Subsides pour gérer les déchets nucléaires. L'auteur suppose que cela est payé par l'argent public bien que les études des antinucléaires l'ajoutent au prix du kWh nucléaire et que les centrales dépensent pour garder ces déchets en lieux sûrs.
  8. Pétrole non taxé pour l'aviation et les navires internationaux.
  9. Subsides pour le charbon propre. Les commentateurs trouvent que ce subside est justifié au point de vue environnemental, du moins s'il est vraiment utilisé dans ce but.
  10. Subsides pour le charbon. L'auteur cite l'Allemagne où des subsides sont en fait des allocations de chômage déguisées.

      Les subsides pour l'éolien ne sont pas mentionnés dans cette liste écrite contre le nucléaire et les agro carburants, pas contre l'éolien. Le remplacement du charbon par le gaz naturel est subsidié à la demande des gaziers.

Lutte contre les subsides camouflés

     Dans un autre article, Koplow indique les trucs pour obtenir des subsides. Des trucs similaires sont utilisés abondamment par les lobbies éoliens. Koplow s'intéresse surtout aux subsides du nucléaire. En contradiction avec les commentaires de Koplow, les chiffres cités dans son étude montrent que les subsides fiscaux pour l'énergie (de l'ordre de 100 G$ en 2006 pour le gouvernement fédéral américain) se répartissent ainsi : 66 % pour les combustibles fossiles, 12,4 % pour le nucléaire, 7,6 % pour l'éthanol. L'éolien serait inscrit sous : "autres renouvelables", mais, aux États-Unis, il a reçu principalement des subsides de la plupart des États (et non du fédéral) à partir de 2006 quand le nombre d'éoliennes y a augmenté rapidement. Les subsides que représentent l'occupation gratuite du paysage au détriment des riverains ne sont pas mentionnés.

      Koplow recommande des méthodes pour contrôler les subsides (il montre la difficulté de cette tâche). Il cherche à dépister les échanges camouflés dans les textes des lois et des règlements, au lieu de scruter les livres comptables des sociétés pour en extraire les échanges privé-public et privé-monopole et pour publier les quelques mouvements suspects que les politiciens, les concurrents et les ONG pourraient ainsi analyser et contester.

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