Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Les discussions sur le climat, le nucléaire, l'éolien ou le solaire ne sont presque jamais des discussions scientifiques. On est dans le domaine politique. Les arguments sont choisis pour agir dans les médias.

La technique avait été inventée en 1831 par Schopenhauer.

La dialectique des controverses

      Une ONG (IEW, Inter Environnement Wallonie), subsidiée par le gouvernement wallon, a publié un article [1] critiquant le livre d’un collectif belge d’experts climatiques réputés [2]. Son auteur (Pierre Courbe) explique le but de son article : « Nous avons souhaité analyser posément la prose de ce Collectif [2] qui prétend faire « de la critique scientifique » mais utilise surtout les techniques de la dialectique éristique (définie par Arthur Schopenhauer, qui y a consacré un ouvrage, comme « l’art de la controverse, menée de telle manière qu’on ait toujours raison » au service d’un positionnement idéologique.» M. Courbe donne un URL [3] où cet ouvrage important est traduit et en téléchargement gratuit, un document de 28 pages qui vaut la peine d’être soigneusement étudié.

     Cet ouvrage remarquable sert de bible aux propagandistes. Cet ouvrage a en commun avec « Le Prince » de Machiavel que tous deux expliquent comment la malhonnêteté et la dissimulation peuvent être avantageuses. Schopenhauer ne s’est jamais vanté de son ouvrage. Il l’a écrit en 1831, au moment où les États qui devinrent l’Allemagne se remettaient du traumatisme de leur occupation par les armées napoléoniennes, ce qui avait justifié une nouvelle mentalité où l’on pouvait envisager la fourberie malgré les anciennes traditions germaniques de droiture. L’article [1] nous démontre involontairement que les experts en relations publiques de l’Écologie politique utilisent les 38 stratagèmes de Schopenhauer comme source d’inspiration.

      L’article de M. Courbe est moins stupide que ceux qu’on trouve habituellement chez Écolo, ce qui fait penser que l’Écologie politique voit ce Collectif d’experts comme un adversaire dangereux car il manie le Stratagème 30, l’argument d’autorité. Pour contrer ce genre d’argument, le lobby écolo doit brouiller le domaine en faisant publier assez d’articles opposés pour prétendre que la vérité scientifique est la nouvelle opinion dominante que ces médias présentent. Quand l’opinion faussée aura été propagée dans un nombre suffisant de communications amies, le stratagème 30 entraînera que le reste de la population « ne peut plus prendre pour acquis que ce qui était universellement accepté afin de ne pas passer pour des révoltés résistant aux opinions que tout le monde avait accepté, soit des personnes se croyant plus intelligentes que le reste du monde. Lorsque l’opinion a atteint ce stade, y adhérer devient un devoir, et le peu de personnes capables de former un jugement doivent rester silencieux : ceux qui parlent sont incapables de former leurs propres opinions et ne se font que l’écho des opinions d’autres personnes, et pourtant, sont capables de les défendre avec une ferveur et une intolérance immenses. » Schopenhauer avait ainsi une prémonition étonnante de l’arnaque du réchauffement climatique du à l’homme.

     Cette ONG (IEW) est devenue un porte-parole pour les communications éthiquement incorrectes d’Écolo. Un autre de leurs articles [4] s’est attaqué aux membres de VDR (Vent de Raison) qui se défendent contre l’arnaque éolienne. L’article est documenté et reprend les manipulations et stratagèmes usuels d’Écolo. Les gens visés vérifieront que cet article illustre surtout le Stratagème 7 : « Fâcher l’adversaire. Provoquez la colère de votre adversaire : la colère voile le jugement et il perdra de vue où sont ses intérêts. Il est possible de provoquer la colère de l’adversaire en étant injuste envers lui à plusieurs reprises, ou par des chicanes, et en étant généralement insolent. »

      Un document interne écolo a probablement expliqué que les certificats verts étaient des paiements légitimes pour de la fourniture d’électricité et n’étaient donc pas des subsides (ou a imaginé un montage financier plus compliqué). Ce genre de manipulation conditionne d’honnêtes Écolos à croire que c’est VDR et non Écolo qui ment en dénonçant « le coût de l’énergie éolienne et des subsides qu’elle reçoit alors que les énergies renouvelables restent en Europe moins subsidiées que le nucléaire et que les énergies fossiles ». Les techniques de manipulation de la vérité ont évolué depuis 1831. A propos du Stratagème 6 : « Postuler ce qui n’a pas été prouvé », on rapporte que Goebbels recommandait de n’utiliser le mensonge qu’à bon escient. « Il ne faut pas mentir quand l’adversaire peut aisément détecter ce mensonge ». On peut vérifier que les écrits des Écolos défendent leur positionnement idéologique alors que les gens de VDR sont bien placés pour savoir que les manipulations ne proviennent pas des victimes mais de l’autre bord.

      Quand on est ainsi attaqué, Schopenhauer explique que l’on ne doit pas réagir : « Le seul comportement sûr est donc celui que mentionne Aristote dans le dernier chapitre de son Topica : de ne pas débattre avec la première personne que l’on rencontre, mais seulement avec des connaissances que vous savez posséder suffisamment d’intelligence pour ne pas se déshonorer en disant des absurdités, qui appellent à la raison et pas à une autorité, qui écoutent la raison et s’y plient, et enfin qui écoutent la vérité, reconnaissent avoir tort, même de la bouche d’un adversaire, et suffisamment justes pour supporter avoir eu tort si la vérité était dans l’autre camp. »

Références :

[1] Comment les climatosceptiques vous manipulent. L’intégrale ! (Pierre Courbe - 18 décembre 2013) http://www.iew.be/spip.php?article6105

[2] http://texquis.com/texquis-essais/22-climat-15-verites-qui-derangent.html

[3] Schopenhauer, L’art d’avoir toujours raison, http://www.schopenhauer.fr/oeuvres.html

[4] http://www.iewonline.be/spip.php?article6263
 
Auteur : A. de Callataÿ, février 2014.

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