Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Enquête publique sur la carte positive de référence traduisant le cadre de référence actualisé.

Anomalies de l'enquête publique sur l'éolien wallon

      Voici des réclamations et observations sur cette enquête.

Une enquête inacceptable car les réponses permises ne permettent pas de changer la situation

      Dans un article du Vif du 25 octobre 2013, Philippe Henry assure que, « une fois l'enquête publique bouclée, les remarques des citoyens seront prises en compte pour confectionner la cartographie finale. Mais la démarche a ses limites. Pas question de bouleverser les normes établies dans le cadre éolien : la consultation ne porte que sur sa carte ».

   La carte positive est produite ainsi presque automatiquement à partir des normes. Le rapport d'incidence environnementales (RIE) sensé expliquer la carte prétend que l’application des normes produit la carte positive, sans que des options politiques puissent modifier les  résultats.

       La population ne peut donc que contester les résultats de cette procédure (la carte positive) sans pouvoir mettre en question les normes par lesquelles cette carte est générée. Pas question de bouleverser les normes établies dans le cadre éolien! La consultation ne laisse donc qu’une tâche impossible aux citoyens qui veulent contester puisque le mécanisme des normes est imposé et ne peut pas être contesté.

       En tant que citoyen, on ne peux que contester les résultats (la Wallonie ruinée et défigurée par des éoliennes) et donc contester en bloc toute la façon dont le gouvernement wallon fonctionne sur le plan environnemental et énergétique.

      On constate donc que la façon de fonctionner du gouvernement wallon n’est ni démocratique, ni logique, et doit donc être remise en question de même que toutes ses conséquences. Il faut qu’un examen de la légalité de la gestion environnementale soit entrepris d’urgence et que toute décision soit gelée dans l’intervalle.

Un projet éolien wallon dont on ignore la rentabilité

      Pour donner un avis sur n’importe quel projet industriel, il faut en connaître le prix ou la rentabilité. La consultation sur la carte positive de l’éolien en Wallonie et les documents associés ne permettent pas d’avoir une idée, même vague, de cette rentabilité. Chacun des Wallons est concerné par cette rentabilité, car l’éolien va fortement augmenter ses factures d’électricité pendant une vingtaine d’année.

      Les citadins et les habitants des agglomérations qui ne sont pas proches des zones vertes où seront installées les centrales industrielles éoliennes, soit plus de 75% de la population, ont été maintenus dans l’ignorance qu’ils sont financièrement concernés par ce que le gouvernement wallon appelle la carte positive (Une appellation entretenant la confusion sur la portée réelle de la consultation). Les conséquences du projet éolien vont diminuer leur futur pouvoir d’achat et celui de leurs enfants.

      La consultation n’est donc pas valable suivant la convention d’Aarhus car les intéressés ne sont pas correctement informés en quoi cette consultation les concerne.

      Le projet éolien aura un effet marqué sur le pouvoir d’achat des Wallons car la rentabilité de l’éolien est négative. Cette non rentabilité est illustrée par le résultat paradoxal suivant : Plus il y a du vent ou du soleil, plus le prix unitaire de l’électricité augmente. En effet, les promoteurs éoliens annoncent que, après avoir construit des centrales thermiques pour remplacer le nucléaire, il ne faudra plus construire des centrales thermiques additionnelles pour le backup éolien, mais cela signifie aussi qu’il faut les conserver. Pour calculer le prix d’ensemble du projet éolien, il faut donc ajouter, aux coûts existants de la fourniture d’électricité, les dépenses supplémentaires pour l’éolien, soit la construction des éoliennes, de leurs parcs et de leurs raccordements au réseau de transport. Ce paiement est fait par l’intermédiaire de certificats verts ajoutés aux factures. Plus il y a de l’énergie renouvelable, plus il aura des certificats verts à payer par les consommateurs d’électricité. Aucun argument dans les documents fournis ne justifie une « utilité publique » pour l’éolien, puisque il est établi que l'utilité publique est négative.

        Les lobbies éoliens prétendent que la production éolienne devrait réduire les périodes de fonctionnement à pleine puissance des centrales thermiques de backup. Si cela était vrai, cela pourrait-il compenser le prix de l’éolien ? Dans ce cas, on pourrait supprimer les certificats verts. Un calcul montre que ces certificats coûteront 4,5 milliards d’euros aux consommateurs wallons d’électricité pour les prochaines 20 années.

        Pour estimer le coût détaillé du projet éolien, on aurait du étudier la diminution du rendement des centrales thermiques qui devront fonctionner en régime intermittent de backup. Le gouvernement wallon n’a pas fait cette étude (ou n’en a pas publié les résultats si elle l’a faite). On déduit de l’absence de cette information cruciale que l’on cache que cette perte de rendement annule le gain de la production éolienne ou le réduit de façon insignifiante.

       La consultation, telle que présentée, a occulté le fait que le projet éolien va réduire significativement le pouvoir d’achat de tous les Wallons, et est donc faussée et invalide.

Absence d’avantages pour la division en lots ?

Définition ambiguë des limites d’un parc éolien

       Il semble que rien n’interdise de concevoir un parc éolien fait d’une ligne d’éoliennes côte à côte. Deux turbines à moins d’un km l’une de l’autre sont englobées administrativement dans le même parc. Un parc de 11 éoliennes pourrait ainsi dénaturer la vue sur une crête de 10 km de long et former de longs barrages entre les villages  de chaque côté. Il manque une contrainte qui empêche la plus grande dimension d’un parc de mesurer plus de 3 km. Le problème deviendra plus aigu si l’on installe des éoliennes géantes (par  rapport aux turbines de 2,3 MW actuelles, ou 3,5 MW réel) et si l’espace à laisser entre éolienne géantes voisines s’étend à 1,5 km ou plus (pour des éoliennes de type Estinnes, 5 MW officiel, 7,5 MW réel).

Contraintes ambigües sur la compatibilité entre parcs voisins.

      Les contraintes donnant les distances entre parcs voisins sont mal définies ou ambigües dans la carte positive et ses documents annexes (et changeants). Si ces contraintes entraînent qu’on ne peut construire qu’un seul de deux parcs voisins, il est facile de les mettre dans un groupe à négocier. Ces groupes sont trop difficiles à étudier (études d’incidence simultanées nécessaires pour chaque parc) dans la carte actuelle (ou améliorée), laquelle est remplie d’erreurs et d’informations manquantes. Ces cas d’incompatibilités binaires sont des cas spéciaux à résoudre au cas par cas et ne nécessitent pas d’être noyés dans des lots. Les documents de la consultation ne fournissent aucun avantage pour la procédure des lots par rapport au traitement, parc par parc, actuel.

Comment attribuer les lots ?

       Les documents soumis n’indiquent pas comment les lots (qui requièrent de nombreuses EIE indépendantes) pourraient être avantageux pour l’intérêt général.

       On a repéré de nombreuses anomalies dans les cartes soumises (par exemple, à Warempage). Comme un promoteur ne va pas s’engager pour des parcs dont l’étude globale d’incidence ne peut pas être faite avec précision, il demandera plus de garanties, ce qui sera au détriment des citoyens.

Manque de justifications pour la procédure par lots

       Les documents soumis à consultation ne donnent aucun argument valable contre l’interprétation qui vient directement à l’esprit : Le découpage en lots (qui ne coïncident pas avec des limites communales) est destiné à affaiblir le pouvoir des communes et à renforcer le pouvoir de la région sur l’aménagement du territoire, ce que la région wallonne ne peut pas décider unilatéralement contre les communes.

       En conclusion, la consultation actuelle ne donne aucune justification expliquant pourquoi le découpage en lots est avantageux pour l’intérêt général. Ce partage en lots doit donc être supprimé.

Divers

       Un grand nombre de problèmes n’ont pas de réponse satisfaisante dans la carte soumise à consultation.

  • - Pas d’indemnités pour les riverains dont les maisons, les terrains et les activités touristiques perdent de la valeur du fait de l’éolien.
  • - Pas de limite à la puissance, aux dimensions, et au bruit des éoliennes.
  • - Pas de limites aux dimensions des mats et des pales. On ne peut pas permettre que des prototypes éoliens, peut-être dangereux et bruyants, puissent être installés à proximité des habitations, avant d’avoir été testés dans des zones à faible densité d’habitation.
  • - Une limite du bruit en hausse, ce qui n'est pas admissible
  • - Destruction de l’avifaune tuée par les éoliennes.
  • - Méconnaissance des risques pour la santé des riverains.

Conclusion

      Pour les raisons ci-dessus, la validité de cette enquête est contestée, et, d’une façon plus générale, la stratégie qui consiste à installer plus d’éolien en Wallonie. Il faut un gel immédiat des installations éoliennes.

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