Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Prix du nucléaire pour les nouvelles centrales EPR en Angleterre.

Prix du nucléaire pour les nouvelles centrales EPR en Angleterre

     En Angleterre, l’éolien bénéficie d’un subside, appelé « Feed-in tariff », de l’ordre de 110€/MWh. En Belgique, le système des subsides est différent, basé sur le prix des « Certificats Verts plus le prix de vente de l’électricité intermittente », lesquels combinés sont aussi de l’ordre de 110€/MWh (80 + 30) d’après les comptes des entreprises éoliennes belges à la Banque nationale.

     Le gouvernement anglais a adopté une stratégie pour installer et financer deux nouvelles centrales nucléaires type EPR et pour vendre le courant de base au même prix que le renouvelable intermittent de l’éolien terrestre. 

        Le prix demandé (projet de 2013) pour le nucléaire en Angleterre semble similaire au prix de l’éolien mais le prix est en fait bien plus réduit.

   Pour comprendre, il faut savoir qu'il y a 3 prix sur le marché  de l'électricité: (1)  l’électricité à la demande, laquelle se vend environ deux fois plus cher que (2) l’électricité intermittente et (3): l’électricité de base qui se vend à un prix intermédiaire.

    La différence de prix entre (1) et (2) s’explique par la nécessité de financer le backup et les effacements (‘Curtailments’, exclusion des renouvelables en cas de surproduction mais avec paiements à 109€/MWh de l’électricité virtuelle qui aurait peut-être pu être fournie par l'éolien).

     Les prix subsidiés sont bien plus élevés que ceux du marché. Pour l'éolien, il faut ajouter les certificats verts (Prix plancher de 65€/MWh en Belgique). 

       Le prix de construction des 2 réacteurs EPR anglais correspond aux derniers prix en France (8 G€/1,6 GW). La durée de vie des centrales nucléaires modernes est estimée à 60 ans. Après 35 ans,  la production d’électricité nucléaire aura remboursé les investissements comme il est prévu dans la nouvelle comptabilité. Il n'y aura donc  plus d’amortissement des investissements initiaux. La production nucléaire est alors à un prix presque négligeable, disons 11€/MWh pour l’uranium et l’entretien (Dans la comptabilité belge actuelle, cette situation rapporte une rente nucléaire).

      Le prix sur 60 ans du nucléaire anglais est donc environ (109*35 + 11*25)/60 = 68€/MWh,

      Si l’Angleterre choisissait une forte proportion de nucléaire au lieu d’éolien onshore, les Anglais n’émettraient presque plus de GES, et auraient leur nouveau courant de base à 2/3 du prix du renouvelable subsidié. Ils n'auraient pas besoin de backup et ils ne seraient pas endettés. L'accord stipule que les promoteurs du nucléaire payent ainsi l’investissement. La sécurité d’approvisionnement est assurée par des réserves d'uranium, un métal bien réparti sur la Terre.

       Ce scénario montre que la planète n'est pas en danger d'être à court d'énergie, ni d'émettre trop de CO2. Des campagnes de presse font peur avec des dangers improbables. L'alarmisme a peu de justifications sauf pour camoufler des opérations lucratives de lobbies.

       Contrairement à l'éolien, le nucléaire est rentable. Quand les dogmes du renouvelable s'écrouleront, on devrait, pour ne plus perdre d'argent, supprimer toutes les éoliennes à rentabilité négative. Comme les promoteurs les ont fait acheter à crédit et qu'on a rendu les citoyens responsable de la dette, la collectivité perdra cet investissement quand on arrêtera tout. Il y aura peu d'espoir de se rabattre sur les arnaqueurs qui auront fait disparaître leur magot, comme les banquiers l'avaient fait auparavant en 2008. Le nucléaire est rentable et il n'y a pas de raisons économiques de le supprimer.

         L'éolien est-il dangereux? Les médias sont-ils neutres quand ils soulèvent cette question?  Quel que soit la réponse, il n'est pas possible de mener une discussion scientifique en public sur cette question. Pourquoi? Parce que des médias (et même des campagnes dans les écoles) ont inculqué une peur incontrôlable sur les conséquences de la radioactivité. Vivre à Hiroshima est bien plus sûr qu'à Detroit.

       Le nucléaire est le principal concurrent des combustibles fossiles. L'existence d'une lutte entre ces industries concurrentes n'est pas connue du public. C'est un fait que les spécialistes de la communication publique et de la propagande ont réussi à diaboliser le nucléaire. C'est la situation actuelle en Occident et l'histoire enseigne qu'il faut attendre longtemps avant que des dogmes devenus religieux soient remis en question. En Allemagne, les politiciens ne peuvent pas réussir sans se déclarer contre le nucléaire. En Europe, les campagnes dénonçant le coût exorbitant des renouvelables n'auraient pas de succès si elles étaient pro-nucléaires.

       L’électricité des centrales au charbon est actuellement à un prix inférieur, mais ce prix réduit du charbon semble temporaire, étant dû à l’exportation de charbon excédentaire depuis les USA, où le gaz naturel de fracking revient moins cher que le charbon.

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