Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Une réunion, organisée comme une présentation d'un projet éolien, a eu lieu à Waremapge.

Réunion sur l’éolien à Warempage, 8 octobre 2013

(Commentaires)
Présentateurs : (1) Gillotaux, bourgmestre (Introduction et conclusion).

(2) Leroy (?), modérateur. Il semble spécialisé pour modérer les présentations d’études d’incidences au profit des organisateurs. Il emploie les trucs suivants : Il ne prend pas une seule question dans l’auditoire, il pose juste une question au conférencier, question préparée pour lui permettre de prolonger de 10 minutes sa présentation limitée à 20 minutes (La séance a ainsi dépassé les 2 heures). A Warempage, après la déroute des promoteurs, il a cependant posé des questions à l’auditoire après la dernière présentation.

(3) Claessens, facilitateur éolien de l’Apere.

(4) Deux membres du PNDO (Parc Naturel des 2 Ourthe)

(5) Claude Brasseur (Vent de Raison). Il apporte un peu de bon sens après les déclarations idéologiques et commerciales. Il est vainqueur à l’applaudimètre.

(6) Frognieux et un autre, promoteurs à ENECO (en fait, une entreprise hollandaise). Ils annoncent que les zones indiquées sur le cadre pour Warempage sont fausses et inutilisables car elles ne satisfont pas tous les critères et qu’ils retirent leur projet. (Il faudra garder la procédure d’enquête préalable dans le nouveau CDR, même pour les zones favorables car il a été ainsi démontré ainsi que la carte positive n’est pas fiable).

Conclusion. Le bourgmestre a aussi été applaudi quand il a conclu qu’il ne pourrait pas y avoir de parc éolien à Warempage ou à Ortho ou à La Roche.

        La Roche pourrait mettre dans sa publicité : « La seule commune touristique wallonne sans éolienne », ce qui renforcera ses rentrées touristiques quand les gens recherchant des oasis ruraux éviteront toutes les communes dénaturées par des centrales éoliennes industrielles (Cela sera indiqué dans tous les guides touristiques sur Internet).

      Me. A.C. Paquay avait organisé une résistance contre l’éolien. De nombreux assistants de l’exposé avaient signés d’avance un document protestant contre le projet éolien. Heureusement, l’hostilité perceptible de la salle s’était calmée avec le retrait du promoteur.  

Présentation Apere (M. Claessens)

      L’Apere est une ASBL financée par le GW, c'est-à-dire par les contribuables wallons. L’Apere a comme mission de faciliter l’installation d’un maximum d’éolien. M. Claessens, en bon voyageur de commerce, fait l’apologie de l’éolien. Parmi les arguments habituels des lobbies éoliens, il cite un article prétendant qu’il n’y a pas d’impact de l’éolien sur l’immobilier. Ce qui est admissible pour un vendeur ne devrait pas l’être pour un organisme financé par les Wallons qui paient pour financer Apere, lequel répand des informations douteuses pour vendre de l’éolien.

       M. Claessens signale que la Flandre, qui a deux fois plus d’habitants, a la moitié de la puissance éolienne de la Wallonie. Soit 4 fois moins par habitant ! En plus les vents y sont 30% plus rapides (soit 2 fois plus forts puisque la force est proportionnelle au cube de la vitesse). Il admet que le vent wallon est modeste, comparé aux autres pays.

      Il décrit deux modifications dans l’évolution technologique qu’il prétend être un progrès. Les éoliennes sont de plus en plus grandes et donc de plus en plus bruyantes et envahissantes dans le paysage. En raison de l’absence de vérification de la puissance des turbines, il semble que la Wallonie a camouflé qu’elle avait augmenté la puissance installée et amélioré le taux de charge par ce jeu d’écriture.

      Cette plus grande puissance introduit une plus forte charge déstabilisante dans le raccordement au réseau. Les éoliennes de 3 MW sont devenues en fait des éoliennes qui inondent le réseau avec des pointes à 4,5 MW au risque d’endommager la distribution de l’électricité. Les éoliennes d’Estinnes de 5 MW sont en fait des éoliennes de 7,5 MW. Le cadre éolien parle de hauteur de 150m mais encourage des éoliennes de 200m puisqu’il ne donne pas de limite claire. Entre autres, le CDR est inacceptable car il ne donne pas de limites aux pales qui peuvent mesurer jusqu'à 60m pour une éolienne ayant un mat de 90m.

      L’autre évolution technologique serait une meilleure prévision de la force du vent. Cela permettra-t-il d’avoir une prévision sûre du risque de manque de vent 6 heures à l’avance, la seule prévision importante car elle permettrait de maintenir actives moins de centrales thermiques de backup ? Notons qu’une présentation au sénat français par Jancovici a montré qu’il y avait peu de possibilités de profiter d’un foisonnement en Europe et qu'une meilleure prévision du vent aurait donc un effet mineur.

      Les soi-disant progrès de l’éolien ne se sont pas matérialisés par un prix réduit de l’énergie éolienne, qui est resté inchangé ou qui ne serait peut-être diminué que de 10%, ce qui ne compenserait pas les pertes immobilières sur des zones plus étendues dues à des turbines plus gigantesques.

       A propos de la carte sous enquête, il cite qu’en totalisant tous les sites, la carte prévoit 7 fois plus de potentiel éolien que nécessaire, ce qui jette un doute sur l’utilité de cette carte. Pourquoi, puisqu’il y a surproduction, n’avoir pas fixé la limite à 1500 m, minimum recommandé par les médecins indépendants ?

Critères sectoriels

        Comme il n’y a aucun moyen de faire accepter le bruit des éoliennes, lequel dépasse fortement les réglementations existantes, Claessens annonce que les ministres écolos vont utiliser une nouvelle tactique pour contourner ces règlements. Cela s’appelle les « critères sectoriels » ? D’après ce plan, des nouveaux critères vont remplacer ce qui existe et permettront ainsi de court-circuiter les règlements qui gênent le lobby éolien. Malgré les demandes, M. Claessens n’a pas donné de détails sur les astuces du lobby éolien et des ministres écolos pour imposer cette nouvelle entourloupe.

Présentation du PNDO

      Les présentateurs du Parc Naturel des 2 Ourthe (PNDO) insistent que le PNDO n’est pas une réserve naturelle, ce qui le dispense d’imposer des contraintes gênantes pour les lobbies éoliens. Leur présentation est un catalogue de bonnes intentions, la plupart étant celles recommandées par tous les environnementalistes, sauf pour l’éolien. Ils sont tellement absorbés par l’énoncé de leur merveilleux idéaux qu’ils ne remarquent plus les contradictions dans leurs objectifs : Préserver les paysages tout en autorisant des éoliennes incompatibles avec des paysages dans des parcs naturels. Préserver l’avifaune tout en autorisant des hachoirs à oiseaux. Préserver la biodiversité, tout en sachant que des éoliennes ont du être arrêtées car elles menaçaient d’extinction des rapaces et des chauves-souris, espèces protégées et en voie d’extinction. Le PNDO a bien évolué vers la véritable écologie car il était auparavant partisan dogmatique de l'éolien, allant jusqu'à représenter des éoliennes dans leur parc naturel dans leurs publications.

      Comme des idéologues, ils développent leurs idées sans être contraints par la réalité. Ils parlent d’éoliennes qui améliorent le paysage. Ils confondent les anciens moulins à vent des pays plats, les modèles réduits d’éoliennes comme décor sur un bureau, avec une invasion de structures industrielles tournantes de 150 ou 200m de haut, lesquelles sont désynchronisées et donnent le vertige à ceux qui les regardent et détruisent irrémédiablement le caractère naturel ou rural de la zone.

      Une erreur involontaire dans leur discours montre qu’ils sont plus influencés par la littérature écolo que par la réalité: Ils disent que Gapper est une législation. Gapper est une étude des lobbies éoliens, diffusée par une députée provinciale CdH à l’époque où ce parti voulait récupérer leurs membres partis au parti écolo. Pour la même raison, André Antoine (CdH) avait initié la bulle des panneaux photovoltaïques, une bulle de subsides qui se sont révélés impayables par les ménages wallons.

Vibrations entre machines ?

       Une discussion technique a révélé un problème peu connu. Les infrasons (mouvements d’air à basse fréquence mais de grande amplitude) se transmettent entre machines voisines et les font vibrer au point de limiter leur durée de vie sans pannes ou ruptures. Il faut maintenir une distance de 700m pour réduire ces vibrations.

      Vu les effets des infrasons sur ces monstres de métal et de polyesters, on devrait s’interroger sur leur effet sur les riverains, des êtres humains constitués de systèmes biologiques. Les infrasons traversent les toits, les fenêtres et même des murs quel que soit l’isolation acoustique. On a constaté que les gens deviennent irritables quand ils sont soumis à des infrasons qu’ils n’entendent pas mais que leur corps ressent. Les infrasons étaient utilisés par les nazis pour renforcer les tortures.

      Les autorités sont bien au courant des dangers sanitaires potentiels de l’éolien. Cela a même fait l’objet d’un livre par le docteur Nina Pierpont. Dans le procès contre les promoteurs de l’amiante, un point important était de prouver que les exploitants étaient au courant des dangers depuis longtemps. La même situation se renouvelle pour les dangers de l’éolien. Il est prouvé que l’éolien est nuisible pour la sante et les promoteurs savent depuis longtemps qu’aucun médecin, (sauf ceux contraints par les consignes de leur employeur), n’a recommande de distances aux habitations inférieures à 1500m. Il faut donc appliquer le principe de précaution. Comme il s’agit de dommages à la santé, des peines de prison seront requises mais le cadre éolien ne précise pas qui est le responsable : le promoteur, les fonctionnaires techniques, les élus, le gouvernement wallon, les ministres de l’environnement ?

Mesure de bridage des éoliennes

      Des tribunaux ont exigé que, pour remédier aux nuisances des éoliennes, des promoteurs réduisent la puissance en réorientant les pales ou, en cas d’effet stroboscopique, arrêtent des parties tournantes. Peut-on brider (réduire la puissance) les éoliennes ? Le problème est comment peut-on vérifier cette opération puisque qu’il n’y a pas de compteurs de puissance instantanée sur les éoliennes? De tels compteurs existent puisque des opérateurs distants peuvent modifier l’orientation des pales à distance. Il faudrait que ces enregistreurs soient dupliqués dans les services du réseau et qu’une procédure d’étalonnage permette aux fonctionnaires de vérifier ces compteurs enregistreurs comme ils le font pour les compteurs électriques de toute maison ou entreprise. Si les normes changent suivant la vitesse du vent à hauteur du sommet du mat, il faut aussi transmettre cette information aux fonctionnaires.

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