Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Il n' a pas que les centrales thermiques ou nucléaires qui soient accusées de produire des externalités dommageables sans les payer. Les éoliennes ont beaucoup de nuisances et ne payent pour aucune externalité.

Nuisances diverses

La faune et les éoliennes      

     Quand les avions volent bas au décollage et à l’atterrissage, les aérodromes prévoient des équipes de spécialistes pour chasser les oiseaux. Chaque fois qu’un oiseau passe par une éolienne, il a deux secondes pour se faufiler entre deux bolides arrivant à près de 300 km/h et a une chance sur 10 d’y laisser une aile.

      Un oiseau migrateur qui doit traverser une couloir Nord-Sud de 180 km de large peut avoir sa trajectoire barrées par  1800 éoliennes. Les rapaces et les chauves-souris, que l’on retrouve en grand nombre au pied des éoliennes, risquent d’être éradiqués, laissant les rongeurs et les moustiques proliférer, favorisés par le réchauffement. Les éoliennes géantes tournent moins vite mais la vitesse à l’extrémité des pales, ce qui compte pour le bruit, est au moins aussi grande et aussi dangereuse pour les oiseaux.

     Le texte suivant est traduit d'un article récent en anglais qui cite ses références en norvégien :  « Durant les huit premiers mois suivant l'inauguration d'un parc d'éoliennes dans l'île de Smola en Norvège, neuf aigles de mer (Sea Eagles) ont été tués par ces machines. Six de ces oiseaux étaient des adultes complètement développés dont la perte aura des conséquences dramatiques pour une espèce à basse fécondité et à longue durée de vie potentielle. L'année dernière (2005), des émetteurs radios furent attachés à six jeunes aigles à Smola mais trois de ces oiseaux ont déjà été tués. Ces observations norvégiennes correspondent à celles faites pour les chauve-souris et de nombreuses espèces d'oiseaux dans d'autres pays. À l'évidence, des concentrations d'éoliennes mal situées peuvent avoir un impact dévastateur sur la vie sauvage. »  Seules survivent les espèces qui sont adaptées à ces environnements modifiés artificiellement mais les grands oiseaux, les rapaces, et les chauve-souris sont menacés d'extinction.

Couloir de migration des cigognes noires

     À propos de la demande de permis à La Roche, un organisme officiel a fait remarquer (DGRNE-DNF) : « Notons que la présence de cigognes noires nicheuses à proximité peut faire craindre des collisions qui pourraient être dommageables pour la population nicheuse locale, le site d’implantation étant situé entre plusieurs sites Natura 2000 fréquenté par cette espèce qui le survole donc probablement régulièrement. Quant aux rapaces diurnes (buses, milans, busard saint-martin, …), ils présentent un risque accru de collisions avec les éoliennes. »

       Manifestement les amoureux de la nature ont raison de s’inquiéter en signalant : « situé sur un couloir de migration important.»  Les promoteurs éoliens n'ont pas été inquiétés pour leur saccages.

   Les promoteurs sont-ils au courant? Oui, puisque l'étude d'incidence en parle. Quelles mesures prennent-ils? Ils financent les organisations chargées de défendre les oiseaux et chauve-souris !  Natagora remercie ses sponsors, Electrabel et la banque Triodos, sans se préoccuper du conflit d'intérêt, acceptant de l'argent de ceux dont ils doivent combattre les tueries.

Les maladies mortelles transmises par les chauve souris

        Des maladies normalement localisées dans les zones tropicales sont maintenant découvertes dans le Nord, par exemple en Suisse.  Le réchauffement climatique pourrait favoriser cette migration. Certaines de ces maladies sont disséminées par des moustiques. Les chauve souris sont le principal prédateur des moustiques. Ces mammifères font partie d'espèces assez rares dont les individus vivent jusqu'à 10 ans mais qui n'ont que un ou quelques rejetons chaque année. Ils avaient peu de prédateurs mais sont maintenant victimes des éoliennes même sans être frappées par les pales. L'espèce pourrait être éradiquée par les éoliennes avec des conséquences graves sur la santé humaine.

Les flashes nocturnes

      Les flashes nocturnes des quelques éoliennes actuelles se voient à 40 km et sont déjà gênants quand on regarde les étoiles la nuit. Les flashes de 1800 éoliennes seraient dantesques. Les aviateurs qui se dirigeraient à vue (s’il y en a encore) seraient perdus dans ce chaos. Les oiseaux nocturnes et les chauves-souris ne comprendront toujours pas la signification de ces flashes.

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